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Une toute petite histoire de Prague (jusqu'au XVe siècle)

La région de Prague est peuplée dès le paléolithique.

Puis, il y a des Celtes (les Boïens) un peuple qui arrive ici aux environs de l'an -200 et qui occupe l'oppidum de Závist, situé à quelques kilomètres au sud de la ville actuelle, au début de notre ère ils partent vers l'ouest. Ils laissent pourtant leur nom à la province (Boiohaenum), qui devient la Bohême. Ils sont remplacés par des tribus germaniques les Marcomans puis les Avars.


Le cristal de Bohême est une variété de verre à l’oxyde de plomb, transparent et clair comme le cristal de roche (synonyme d'un quartz transparent non coloré). L'appellation "cristal" est cependant plus ancienne puisqu'elle a été utilisée à Venise à la fin du XVe siècle par les verriers vénitiens pour caractériser des objets en verre particulièrement fin et transparent. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que le cristal de Bohême signe la qualité d’un verre dur et éclatant qui supplanta la production vénitienne sur les tables royales.

Les Romains, qui utilisent le Danube comme frontière, ne montent guère plus au nord. L’absence de Rome se fait d’ailleurs sentir sur l’évolution culturelle du pays. Christianisation du territoire par les célèbres frères missionnaires Cyrille et Méthode (inventeurs de l'alphabet cyrillique). Au VIe siècle, arrivée des Slaves dans la région, qui guerroient contre les Avars et les Francs : parmi eux, les Tchèques, qui s’installent dans la région de Prague.

Statue équestre de saint Venceslas

À partir du Xe siècle, un royaume de Bohême se constitue. Règne du prince chrétien Venceslas, assassiné aux environs de 930 par son frère, le païen Boleslav. Grand propagateur du christianisme, Venceslas devient le saint patron de la Bohême.

Au XIIe siècle, après 200 ans de domination allemande, le royaume de Bohême devient un État relativement indépendant au sein du Saint Empire romain germanique ; avec Ottokar II, il étend sa souveraineté vers le sud, jusqu’à l’Adriatique.


La synagogue vieille-nouvelle, est la plus ancienne synagogue d'Europe toujours en activité (1270).

Au XIIIe siècle, le pays connaît même une belle prospérité grâce à l’exploitation des mines d’argent à Kutná Hora.

En 1346, Jean de Luxembourg, allié aux Français contre les Anglais, meurt à la bataille de Crécy, dans la Somme. Son fils, Charles IV, seul roi de Bohême élevé à Paris (auprès de son oncle, dernier des Capétiens), est élu souverain du Saint Empire romain germanique. Et Prague en devient le centre politique et spirituel.


Le pont Charles constitue aujourd’hui une pièce unique de l’art médiéval. La première pierre d'un pont aurait été posée par Charles IV, le 9 juillet 1357.

Pas étonnant que Charles IV soit resté le roi le plus populaire pour les Tchèques ! Grand constructeur, il fait édifier le château de Prague, le pont Charles, de nombreuses églises et la première université de l’empire. Prague devient la troisième ville d'Occident, et le royaume de Bohême est au faîte de sa puissance. La langue tchèque est utilisée à sa cour. En 1380, la peste ravage le royaume et comme souvent, on se venge sur les juifs qui subissent des pogroms, le ghetto de Prague est détruit.

Au début du XVe siècle, bien avant Luther et Calvin, un mouvement se forme en Bohême qui s’oppose vigoureusement à la scandaleuse richesse de l’Église et sa corruption.

Le prêtre Jan Hus est un théologien et un prédicateur renommé à Prague. Il est à l’origine d’un profond mouvement de contestation non seulement religieuse, mais aussi sociale et politique qui s’élève contre les abus de l’Église et la domination allemande. Invité à exposer ses théories au concile de Constance, il est traîtreusement fait prisonnier et, refusant de se rétracter, condamné pour schisme et brûlé vif en 1415.


Ce grand monument au centre de la Place de la Vieille Ville de Prague est la statue du réformateur Jan Hus (Jean Hus), l'une des personnalités les plus importantes de l'histoire tchèque. Cent ans avant la Réforme protestante eut été lancée par Martin Luther, Jan Hus fut brûlé comme hérétique pour ses idées réformistes allant à l'encontre de l'église chrétienne catholique.

Son exécution provoque un soulèvement national qui ébranle considérablement le royaume et constitue par la suite un des symboles de l'indépendance des Tchèques vis-à-vis de tous les pouvoirs. Les protestants voient en lui un précurseur.

En 1419, première défenestration de Prague à l’hôtel de ville, où les rebelles inaugurent la pratique du lancer de catholiques depuis les étages. Les hussites les plus fervents fondent alors la ville de Tábor en Bohême méridionale.


L’église Notre Dame de Tyn (en tchèque Kostel Panny Marie před Týnem - Týnský chrám) domine la Place de la Vieille Ville de Prague. La construction de la cathédrale a débuté au XIVe siècle, et ne fut finalement achevée qu'en 1511.

20 ans plus tard, la religion hussite est reconnue par le roi et par le concile de Bâle comme une composante autonome de l’Église catholique. La guerre et ses ravages continuent malgré tout au bénéfice de la noblesse qui s’empare des biens de l’Église. En 1485, catholiques et hussites signent la paix. La Bohême devient un îlot de tolérance religieuse au sein d’une Europe qui sombre dans l’obscurantisme. De 1471 à 1526, la dynastie polonaise des Jagellon règne sur la Bohême.


La vieille ville de Prague.

Visité en 2014.


Krtek la taupe, Krteček la petite taupe, Taupek ou Taupinette, appelez-la comme vous voulez ! Le petit animal est emblématique de la République tchèque et vous le croiserez un peu partout pendant votre séjour. C’est probablement LE cadeau à rapporter de votre voyage à Prague



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