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les riches ors de la civilisation mycénienne

L'art mycénien est un courant artistique de l'antiquité grecque estimé entre 1630 et 1200 avant Jésus-Christ.

Dans l'univers des formes du monde égéen, l'art mycénien ne saurait être séparé de l'art minoen de la Crète, dont il constitue, en de nombreux domaines (céramique, orfèvrerie), une sorte de prolongement qui ne se singularise véritablement que par son architecture, expression artistique originale dont témoignent les sites de Mycènes, Tirynthe, Pylos, Argos, Midéa et Dendra.

La « Dame de Mycènes », Mycènes, édifice religieux, peinture murale, XIIIe siècle av. J.-C..

Les objets trouvés dans les tombes à fosse, bagues en or, épingles d'argent avec décor en or, vases à reliefs (rhytons d'argent), tasses et cruches de métal, sont, pour la plupart, directement assimilables aux objets minoens.

La perfection de la technique d'orfèvrerie que révèlent les bijoux mycéniens autorise à penser que des artistes crétois travaillèrent sur le continent au service des princes de Mycènes, avant qu'un art continental ne parvienne à se dégager à travers des motifs décoratifs originaux.


Trouvé en août 1876 dans la tombe à fosse V du « cercle A » de Mycènes, ce masque a été attribué par Heinrich Schliemann, égaré par sa passion pour les épopées d'Homère, à la dépouille du roi Agamemnon, qui a éventuellement régné au XIIIe siècle avant notre ère : en réalité, il avait été placé sur le visage d'un des seigneurs enterrés là au XVIe siècle, peu après l'installation des proto-Grecs que sont les Achéens. Enfouies profondément dans le sol, ces six tombes royales à inhumation, protégées ultérieurement par une clôture de dalles dressées formant un cercle de 27,5 mètres de diamètre, constituent le témoignage majeur sur la phase d'émergence de la civilisation mycénienne. Parmi les nombreux objets précieux trouvés dans les tombes de ce cercle A, les cinq masques d'or des tombes IV et V sont les plus originaux ; sans antécédents locaux ou crétois et sans parallèles mycéniens connus jusqu'ici, ils semblent suscités par le souci, qui ne s'imposera pas durablement en Grèce, de fournir aux dynastes, à la manière des pharaons égyptiens, une sorte de visage de substitution dans un matériau immuable.

MASQUE EN OR, DIT D'AGAMEMNON

Découverts à l'intérieur des tombes les plus riches, les masques funéraires en or repoussé, les plaques pectorales ou les sortes de carapaces de métal précieux qui recouvraient entièrement certains squelettes d'enfants peuvent apparaître comme une production plus originale, ce type d'objet n'appartenant pas au répertoire minoen.

Casque mycénien en défenses de verrat, avec couvre-joues et décoration au sommet, provenant de la tombe 515 de Mycènes (Argolide, Péloponnèse, Grèce). Helladique récent III A-B (XIVe-XIIIe siècles avant notre ère).

Le décor des armes d'apparat ou de combat (épées, poignards, pointes de lances et de flèches) placées auprès de la dépouille des seigneurs de Mycènes témoigne de la part de ces derniers d'un goût prononcé pour les scènes de guerre et les jeux violents. On ne retrouve pas ce goût dans l'art de la Crète, qui laisse peu de place à l'illustration de la violence.

La céramique mycénienne prouve, plus encore que l'orfèvrerie, à quel point les artistes de Mycènes ont subi l'influence crétoise : même technique qui permet, en affinant l'argile avec soin, d'obtenir des vases aux parois fort minces, même décor mêlant à des lignes géométriques certains éléments stylisés empruntés à la nature. Le cratère dit Vase aux guerriers

(terre cuite, environ 1200 avant J.-C., Musée national d'Athènes) est un des très rares exemples de représentation humaine dans la céramique mycénienne.

Rhyton en forme de cervidé

Visité en 2015.


28is Oktovriou 44, Athina 106 82, Grèce

Accès payant


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