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L’Olympiéion, ou temple de Zeus olympien

Le temple d'Olympiéion est situé au sud de l'Acropole, à environ 700 mètres du centre d'Athènes.

Les fondations du premier temple remontent à -515, à l'époque de Pisistrate, mais le chantier s'est interrompu lorsque Hippias, fils de Pisistrate, fut ostracisé, en -510.

Durant la démocratie athénienne, le temple est resté inachevé, apparemment parce qu'il n'était pas dans l'esprit du temps de construire des bâtiments d'une telle ampleur.

Dans sa "Politique", Aristote le donne comme l'exemple de ce que les régimes tyranniques imposent inutilement à leurs populations. Les travaux ne reprennent qu'au IIIe siècle av. J.-C. avec la souveraineté macédonienne, et continuent sous le roi Antiochus IV Épiphane, qui charge l'architecte romain Decimus Cossutius de concevoir le plus grand temple du monde. Lorsque Antiochus meurt en -164, la construction du temple est à nouveau arrêtée.

En -86, Sylla, imposant à la Grèce la domination romaine, fit transporter au Capitole deux chapiteaux inachevés de l'Olympiéion, qui eurent une influence déterminante sur l'architecture romaine par l'adoption définitive de l'ordre corinthien dans toutes ses réalisations à venir.

Le temple ne fut achevé qu'en 129 (ou 131) après J.-C., sous l'impulsion de l'empereur Hadrien, grand admirateur de la culture grecque.

Le temple, construit en marbre Pentélique, mesure 108 m de longueur et 41 m en façade. Il comptait en tout cent-quatre colonnes corinthiennes, chacune haute de 17 m et de 2,6 mètres de diamètre, d'un poids de 364 t.

Parmi toutes ces colonnes, quarante-huit précédaient les entrées est et ouest sur trois rangs, et cinquante-six s'étendaient latéralement en une double rangée. Seules quinze de ces colonnes sont aujourd'hui debout.

L'église de la Madeleine à Paris, bien qu'aux dimensions légèrement supérieures (ses colonnes font 20m de haut), donne une idée assez proche de l'aspect de l'Olympiéion.


L'église de la Madeleine à Paris

Hadrien dédia le temple à Zeus, à qui il érigea une immense statue chryséléphantine, dans la cella. Les frontons furent ornés de sculptures, et des bustes d'hommes célèbres vinrent prendre place dans tout le temple. Hadrien lui-même fut représenté, en reconnaissance de ses bienfaits. Toutes ces sculptures ont disparu.

À l'époque byzantine, des tremblements de terre eurent raison de l'énorme bâtiment, dont les matériaux ont sans doute été réutilisés dans d'autres constructions.

En 1852, une tempête jeta une des colonnes à terre : elle y est encore.

Visité en 2015.


Athens 105 57, Grèce

Accès payant


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