Les obélisques de Karnak
- Alain Foucaut
- 13 sept. 2022
- 2 min de lecture
Un obélisque (nom masculin, du grec ancien ὀϐελίσκος / obeliskos, « broche à rôtir ») est un monument monolithe élevé, utilisé notamment dans l'architecture sacrée de l'Égypte antique. Dans le vocabulaire architectural, l'obélisque se distingue de la pyramide par sa hauteur qui est supérieure à trois fois la moitié de la base.

Cette stèle est composée de trois parties :
Un piédestal qui assure l'équilibre de l'ensemble ;
un fût quadrangulaire s'amincissant vers le sommet ;
L'obélisque tombée d'Hatchepsout

une cassure de la pente au sommet pour obtenir la forme d'une pyramide, c'est le pyramidion.
La forme allongée de l'obélisque invite à voir dans cette architecture phallique un symbole de fertilité, mais sa verticalité représente aussi l'âme qui s'élève vers le ciel après la mort, d'où l'utilisation fréquente de ce monument dans l'art funéraire.

Benben est le nom égyptien désignant l'obélisque. D'après les Héliopolitains, Atoum-Rê se serait manifesté sous cette forme pour la première fois et l'obélisque serait un rayon de soleil figé. C'est certainement selon cette symbolique que le pyramidion était recouvert de feuilles d'or.

On a retrouvé la trace d'une cinquantaine d'obélisques au moins, dont la plupart se sont conservés ou ont été restaurés ; ces monolithes ont souvent été déplacés et ce depuis l'Antiquité, d'abord par les pharaons eux-mêmes (voir l'exemple de Tanis) puis par les souverains lagides pour orner leurs monuments alexandrins et enfin, emportés hors d'Égypte comme trophées par les empereurs romains. Au XIXe siècle le gouvernement égyptien offrit aux grandes capitales du monde certains de ces colosses de pierre qui ornent désormais de célèbres places ou des parcs.

Obélisques de Thoutmôsis Ier à Karnak:
Obélisques d'Hatchepsout à Karnak: L'obélisque d'Hatchepsout mesure environ 30 m et pèse 325 tonnes.
Obélisques de Thoutmosis Ier et de Hatchepsout dans le temple d'Amon-Rê. XVIIIe dynastie. Vers 1567-1320 avant J.-C


Obélisques de Thoutmôsis III à Karnak, dont un (obélisque de Théodose) est actuellement à Istanbul:

Obélisque de Théodose (Thoutmôsis III), Istanbul 2013

Obélisque de Thoutmôsis III et Thoutmôsis IV à Karnak, aujourd'hui à Rome (obélisque du Latran):

Obélisque du Latran (Thoutmôsis III), Rome 2013
Alors que Rome est généralement associée au Colisée et à la fontaine de Trevi, la ville abrite également plus d’obélisques égyptiens que l’Égypte elle-même. Rome compte aujourd’hui pas moins de treize de ces structures originaires de l’Égypte antique, alors qu’il n’en reste que six dans leur pays d’origine.

Obélisque de Séthi II à Karnak, allée des sphinx du temple d'Amon:

Visité en 2009.
Karnak, Luxor, Gouvernorat de Louxor, Égypte
Accès payant
Sources:
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