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Le grand temple d'Abou Simbel

Le Grand temple d'Abou Simbel est un hémispéos: Il est taillé dans la roche pour sa majeure partie, y compris la façade composée de quatre statues colossales de Ramsès II assis ainsi que d'autres statues, bas-reliefs et frises.

Les parties non taillées dans la roche sont un péribole et un pylône en briques de limon du Nil. Il est voué au culte d'Amon, de , de Ptah et de Ramsès II déifié.

Il a été déplacé avec le petit temple au sommet de la falaise d'origine afin de la sauver de la montée des eaux du lac Nasser provoquée par la construction du haut barrage d'Assouan dans les années 1960. Afin de reconstituer le site d'origine, le temple est recouvert d'une colline artificielle creuse.

A l'origine, le grand temple d'Abou Simbel est construit dans la colline de Méha dans une région frontalière de l'Égypte qui est soumise aux pharaons depuis des siècles : la Nubie.

On peut se demander pourquoi tant de temples et forteresses ont été construits dans cette région. La raison est simple, la Nubie est une région très importante pour les pharaons, à cause des nombreuses transactions commerciales vers le sud de l'Afrique et vers le pays de Pount, mais aussi de la présence de très nombreuses mines d'or et de pierres précieuses qui permettent d'énormes revenus à l'Égypte antique. À L'époque de Ramsès II les principales ressources économiques du pays proviennent donc de la Nubie.

Le temple est un moyen de propagande pour intimider et effrayer les Nubiens et les commerçants. On peut alors comprendre en partie le fait qu'il n'y avait pas de murs d'enceinte du côté du Nil.

Le temple a été construit sur la rive occidentale qui pour les Égyptiens est la rive des morts par rapport à l'ensoleillement. Le temple doit faire face au Nil tout en recevant le Soleil levant sur sa façade.

La façade du temple était à l'origine flanquée d'un péribole ouvert en un pylône. Ces structures étaient construites en briques de limon du Nil.

On peut distinguer de chaque côté du temple des traces du mur d'enceinte, mais à l'avant il n'y avait pas de mur pour permettre au Soleil de parvenir jusqu’à la façade et aux voyageurs passant sur le Nil de voir la façade du temple.

Du Nil jusqu'au temple, s'étendait une cour en pierres carrés, longue de quarante mètres.

La façade du grand temple est composée de plusieurs statues, bas-reliefs et frises. Les plus connues qui sont les plus monumentales de ces statues sont les quatre colosses représentant Ramsès II assis. Mesurant une vingtaine de mètres de hauteur, un de ces colosses est brisé en son milieu, la tête gisant en deux morceaux au sol face contre terre.

Cette statue se serait brisée peu après la construction du temple.

Au-dessus de la porte du temple une statue en demi-ronde bosse dans une niche rectangulaire représente Rê-Horakhty reconnaissable au disque solaire posé sur sa tête.

Le pronaos est flanqué de huit piliers osiriaques de dix mètres de hauteur aux traits de Ramsès II. Sur les murs sont représentées les deux fonctions royales :

  • le Sekhem (puissance) ou rituel du massacre des ennemis ainsi que la bataille de Qadesh ;

  • le Heqa (gouvernement) ou cérémonies de culte et offrandes : Ramsès II faisant offrande des vases nou à Ramsès II divinisé ou encore en adoration devant Rê-Horakhty.

Au fond du naos, les quatre statues représentent de gauche à droite Ptah, Rê-Horakhty, Ramsès II et Amon-Rê. Construit par Sétaou, dignitaire d'origine asiatique qui occupait alors la charge de vice-roi de Nubie, le temple est disposé de façon que deux fois par an, la salle où trônent les représentations divines reçoive les rayons solaires régénérateurs.

Le 20 octobre, les rayons effectuaient un balayage de la gauche vers la droite, éclairant d’abord le visage de la statue d’Amon-Rê, puis glissaient sur celui de Ramsès.

Le 20 février, les rayons pénétraient dans le sanctuaire en effectuant un balayage en sens inverse (de la droite vers la gauche) touchant tout d’abord la tête de faucon de Rê-Horakhty, pour illuminer ensuite le visage de la statue de Ramsès. Au cours de ces deux phénomènes, seule, la statue du dieu Ptah n’était jamais éclairée. Divinité des entrailles de la Terre, il était sensé rester dans l’ombre. Cette mise en scène conçue par les prêtres-astronomes instrumentalisait l’énergie solaire pour en faire une force régénératrice de pouvoir.

Au cours du processus, Ramsès « rechargeait ses batteries divines » par l’entremise d’Amon-Rê, tout d’abord et par celle de Rê-Horakhty dans un second temps. Par le flux des rayons solaires, les dieux transmettaient au roi l’énergie divine et légitimaient aux yeux de tous son autorité sur ses sujets.

Visité en 2009.


Abu Simbel, Aswan Governorate 1211501, Égypte

Accès payant


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