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Baobab sacré

Au Sénégal, le baobab est très présent dans la culture populaire. Un proverbe wolof dit : “Ragal dou diam gouye” - “Le peureux n’entaille pas le baobab” –, parce que des esprits peuvent être dérangés et parce qu’il n’arrivera pas à ses fins. La langue wolof est remplie de proverbes qui font référence au baobab. Sur le respect dû aux parents, on dit : “Lou gouye, réy réy gif a di ndeyam” – “Si grand que soit le baobab, une simple graine est sa mère”.


Le baobab sacré de Fadial au Sénégal aurait 850 ans (en 2018). Il est composé d'une dizaine de troncs et a une circonférence de 32 mètres. Il est présenté aux touristes comme le plus vieux baobab d'Afrique de l'Ouest.

Chez les Sérères animistes, le baobab servait de cimetière aux griots, dépositaires de la tradition orale qui occupe en pays sérère, comme dans une bonne partie de l'Afrique noire, le bas de l'échelle sociale. Méprisés et redoutés, les griots, mais aussi leurs femmes et enfants, n'étaient pas enterrés en pleine terre.

On disait à l’époque que là où on enterre un griot, la terre devient infertile. C’est la raison pour laquelle on les momifiait à l’intérieur du baobab. On les embaumait et on les séchait à l’intérieur. On les mettait debout, accrochés de façon que leur corps ne touche pas la terre pour ne pas la rendre impure.

Cette pratique discraminatoire a été interdite en 1962 par le président Léopold Sédar Senghor. Au Burkina Faso, dans la région de Dakoro, on retrouve ce même mode de sépulture, exclusivement réservé aux lépreux et pratiqué par tous les Dogon de la plaine.

Le pain de singe est le surnom du fruit du baobab.

Visité en 1995.


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