top of page

L'enceinte d'Aventicum

Avenches a pu construire son mur d'enceinte lorsqu'elle reçut le statut de colonie, dans la seconde moitié du premier siècle de notre ère.

La muraille avait un périmètre d'environ 5,5 kilomètres. Elle possédait 73 tours bâties à l’intérieur du mur et plusieurs portes dont les deux principales étaient les portes de l' Est et de l'Ouest. Plusieurs tronçons du mur sont conservés à l’état de ruine, et l’un d’entre eux a été restauré de part et d’autre de la porte de l’Est et jusqu’à la Tornallaz, où un court secteur a même été entièrement reconstruit.

Partout ailleurs ou presque, le paysage actuel conserve des indices bien visibles de son tracé.

Les quelque 200'000 m3 de calcaire du Jura, acheminés sous forme de gros blocs depuis la rive nord du lac de Neuchâtel par des péniches qui les déchargeaient au port de rive, puis débités en blocs plus maniables et convoyés par charrois jusqu’aux différents chantiers, étaient finalement façonnés en moellons pour monter les parements du mur, les déchets de taille, noyés dans un mortier à la chaux, constituant l’âme du mur. Eu égard à la capacité du port et des péniches utilisées, on estime à 12 ans environ la durée du chantier de construction de l’enceinte tout entière.

Presque totalement arasée au niveau du sol, la porte de l’Est a été reconstruite sur plus de 2 m de hauteur par l’archéologue Louis Bosset,

qui a donné également une restitution graphique de la façade côté campagne inspirée des portes urbaines,

plus anciennes, d’Aoste, de Turin et surtout d’Autun (Porte Saint-André, restaurée par Viollet-le-Duc).

La tour no 2 (la Tornallaz), située au nord de la porte de l’Est, est la seule des 73 de l’enceinte qui soit conservée sur une bonne hauteur.

Elle doit sa survie à un usage prolongé comme poste avancé d’observation et de signalisation optique dès le moyen âge sans doute. Entretenue, transformée et rehaussée plusieurs fois à cet effet,

elle a pris son aspect actuel à l’occasion des travaux de restauration du début du 20e siècle et création d’un escalier interne en bois desservant la courtine adjacente reconstruite et la terrasse panoramique aménagée à son sommet.

Vue sur le mont Vully, oppidum helvète.

L’accès original fut alors rétabli côté ville et les maçonneries romaines réparées sur leur hauteur conservée, soit jusqu’au niveau du chemin de ronde.

Le Russalet 2, 1580 Avenches, Suisse

Accès libre

Sources:

Mots-clés :

articles recents: 
recherche par TAGS: 
bottom of page