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Les plus vieilles roues du monde

Les plus vieilles roues du monde ne proviennent ni d'Egypte, ni du Proche-Orient: elles ont été trouvées sur des sites lacustres du Néolithique!

La plus ancienne véritable roue en bois montée sur un axe qui a pu être conformément datée a été découverte en 2002 enfouie dans un marais (facilitant la conservation) près de Ljubljana en Slovénie, le dispositif est daté au radiocarbone de 3340-3030 av. J.-C. pour la roue et de 3360-3045 av. J.-C. pour l'axe. Mais la roue de Ljubljana Marshes n'est pas isolée et d'autres roues de la même période sont maintenant connues en Europe centrale. Deux techniques distinctes d'assemblage roue-axe sont actuellement identifiées en Europe pour les premières roues du Néolithique: un type de construction de chariot péri-alpin trouvé dans les sites palafittiques autour des Alpes où la roue et l'axe tournent ensemble, comme c'est le cas de la roue de Ljubljana Marshes, et une technique connue dans la culture de Baden en Hongrie où l'axe reste fixe. Les deux techniques semblent contemporaines et sont attestées entre 3200 et 3000 av. J.-C.

L'une des mieux conservées est présentée au Laténium. Dégagée lors des fouilles du village de Saint-Blaise/Bain des Dames, à quelques encablures du musée , elle date d'environ 2600 av. J.-C. et est en bois d'érable. Les premières roues étaient pleines, en bois, souvent constituées de trois ou quatre pièces assemblées.

Ces roues étaient percées en leur centre d’une ouverture rectangulaire dans laquelle était fixé l’essieu. Celui-ci tournait donc avec les 2 roues et traversait une pièce également en bois supportant le char. Le taux d’usure était très fort et les essieux devaient fréquemment être remplacés.

Les premières roues à rayons et à jante sont arrivées vers 2000 av J.C. C’est alors que sont apparus les premiers moyeux. D’abord rudimentaires, ceux-ci ont peu à peu été améliorés pour diminuer autant que possible les problèmes de frottements et donc d’usure. La qualité et l’essence des bois utilisés était primordiale.

C'est également à cette époque que les celtes ont inventé le cerclage des roues (âge du fer). Ces cercles de fer furent une véritable révolution dans l'histoire puisqu'il donnèrent naissance au domaine de la tonnellerie.

Roue miniature en bronze (La Tène final) trouvée à Boudry- Baume du Four.

Dans l’art et la représentation celtiques, la roue s’impose en effet comme un motif fort et récurrent. Attribut du dieu Taranis, symbole du renouveau et des cycles, de l’inertie du mouvement et de l’ordonnance cosmologique, la roue dégage une symbolique très puissante, à connotation plutôt positive. Outre les rouelles à caractère votif retrouvées dans les sanctuaires parmi des dépôts monétaires, on la rencontre ainsi dans des contextes fort variés, poinçonnée, il est vrai, au revers de monnaies, mais ornant également des objets d’usage quotidien ou des objets à vocation rituelle, tels que les omphaloi ou, par exemple, le fameux chaudron en argent de Gundestrup (1er siècle avant notre ère)

Galvanoplastie visible au Musée d'archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye.

Espace Paul Vouga, 2068 Hauterive NE, Suisse

Accès payant

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