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L'histoire de Cordoue en grande pompe !

De nombreuses découvertes archéologiques s’accordent à définir le site comme un ancien village ibérique, mais son histoire remonte à plus de 2000 ans. Avant que la fleuve Guadalquivir ne s’ensable, les bateaux pouvaient naviguer à l’intérieur des terres jusqu’à atteindre la ville de Cordoue.

La navigabilité du fleuve faisait donc de la capitale cordobèse un atout stratégique pour les l’Espagne romaine d’abord (alors connue comme la Colonie Corduba Patricia), puis pour les Maures. Le gouverneur romain Claudius Marcelos réalisant alors la valeur et l’importance de la fertilité de la région (riche en minéraux, blés et olives) transforma Corduba en ville.

Les premières références du Guadalquivir et de la Cordoue historique remontent à l’âge de bronze. Cordoue signifie originalement « village qui donne sur la rivière ». Le Guadalquivir était nommé par les arabes : « al-wadi al kabir », soit « la Grande Rivière ».

Les romains construisirent à Cordoue le Puente Romano (pont romain) qui enjambe le Guadalquivir. Le « pont aux seize yeux » faisait partie du réseau hispanique Roman Via Augustus,

la voie continuant ensuite en direction de Cadix (alors appelée Gades).

Cordoue devenue capitale, elle posséda petit à petit plus de construction que Rome elle-même. On y construisit le Théâtre Romain, l’Aqueduc, le Temple d’Augustus, des monuments Funéraires et les Murailles Romaines. En effet une enceinte romaine protégeait la ville.

On trouve dans l’une de ses portes – la porte d’Almodovar – les plus vieilles traces de colonie juive en péninsule ibérique, aujourd’hui connu comme le quartier de « la Juederia ». Tombée aux mains des Arabes en 692, Cordoue devint un peu plus tard le centre d'un émirat dépendant du califat de Bagdad (715 à 756). En 756 Abderrahman, vice-roi des califes d'Orient en Espagne, s'étant déclaré indépendant, prit le titre de calife, et fit de Cordoue sa capitale.

Ce fut l'époque la plus brillante de l'histoire de cette ville (L'Espagne musulmane), tant par ses richesses et ses monuments, que par l'éclat de ses écoles et la réputation de ses savants.

On raconte, suivant une tradition qui a, il est vrai, sa part d'exagération, qu'elle comptait alors un million d'habitants, deux cent mille maisons, quatre-vingt mille palais, neuf cents bains publics, six cents caravansérails, trois cents mosquées, d'innombrables écoles, une bibliothèque de 600.000 volumes et 12 000 villages comme faubourgs. Lorsque le califat de Cordoue se démembra en une foule de petits États (1031), Cordoue devint la capitale du royaume musulman de Tolède-et-Cordoue, avec, pour commencer un souverain répondant au nom de Abou'l Haçan Djawa el-Modhaffer.

Cordoue résiste la reconquête chrétienne. Elle vit cependant en paix dans la soumission à un pouvoir étranger. Deux philosophes se distinguent à Cordoue : le philosophe musulman Averroès et le penseur juif Maïmonide.

1236: Cordoue est conquise par Ferdinand III de Castille et rattachée à l'Espagne catholique (incorporation dans le royaume de Castille). Grâce à la tolérance des rois chrétiens, Cordoue abrite à l'époque toujours des musulmans et des juifs, même si de nombreux musulmans émigrent ou sont convertis. De nombreux monuments mudéjars (édifices chrétiens fidèles pour l'essentiel aux formes et techniques de l'art musulman) sont bâtis dans la ville et la région.

Dès la reconquête, la Mosquée est devenue Cathédrale.

1492: Les Juifs sont expulsés d'Espagne. Grenade prise, l'Islam espagnol est terminé. Dans cette Espagne chrétienne et unifiée, Cordoue reste la capitale provinciale d'un riche pays agricole. Le style mudéjar se propage souvent dans les palais et les maisons.

1523: Début des travaux pour construire la Cathédrale Sainte à l'intérieur de la Mosquée sous Charles Quint.

1808: Guerres Napoléoniennes : Cordoue est mise à sac par les Français

Le Centre historique de Cordoue est classé depuis 1994 au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il compte des monuments tels que le pont romain, la mosquée-cathédrale (Mezquita), le quartier juif médiéval (Judería) et l'Alcázar des rois chrétiens. Nous verrons tout cela en détail...

Pourquoi ce titre "en grande pompe"?

C'est juste un petit jeu de mots, car peu de gens savent que Le cordonnier, "cordouannier" à l'origine, tire son nom de la ville de Cordoue.

il vient de cordouinier, de l’ancien français cordoan (mot attesté au XIIe siècle), « cuir de Cordoue », en référence à Cordoue, ville espagnole dont le cuir était jadis très réputé (cuir estampé puis patiné surtout posé en mural). Avec le temps le mot cordouinier est devenu cordonnier. Cordonnier a concurrencé et supplanté l'ancien français sueur (du latin sutor, celui qui coud, réalise une suture, mot employé jusqu'au XVe siècle (les fameux points de suture)) et corvoisier, du latin Cordubensis, « de Cordoue », devenu cordovensis puis cordovesarius. Jusqu’au XVIIIe siècle, ceux-ci étaient néanmoins exclusivement chargés de confectionner de nouveaux souliers, leur réparation était alors l’apanage des «savetiers». Mais beaucoup de réparateurs de souliers ont usurpé ce titre, si bien que le terme de cordonnier s'est dissocié de celui de corvoisier et de ses usurpateurs.

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