Moucharabieh ?
- Alain Foucaut
- 11 janv. 2019
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De l’arabe مشربية, mašrabīya. Le mot arabe dérive de la racine š.r.b. signifiant boire (شرب, šariba). Le mot vient de l’habitude de boire à l’ombre du moucharabieh où l’on plaçait des cruches (مشربة, mišraba) poreuses pour obtenir de l’eau fraîche par évaporation.

Le moucharabieh est un dispositif de ventilation naturelle forcée fréquemment utilisé dans l'architecture traditionnelle des pays arabes.

La réduction de la surface produite par le maillage du moucharabieh accélère le passage du vent. Celui-ci est mis en contact avec des surfaces humides, bassins ou plats remplis d'eau qui diffusent leur fraîcheur à l'intérieur de la maison.

Le moucharabieh est souvent présent dans les palais à côté des portes dérobées menant dans des antichambres. Issu de l'architecture islamique, il sert essentiellement à dérober les femmes aux regards.
Fenêtre à jalousies L'usage et la typologie architecturale varient : les fenêtres à jalousie sont situées au niveau du plafond, sous les voûtes des coupoles.

Elles permettent de nimber les façades intérieures d'une douce luminosité provenant du plafond, et éclairant les stucs de couleur bleu et rouge principalement. Les jalousies des palais nasrides sont des fenêtres recouvertes de décorations et de vitraux de couleur, qui ne laissent filtrer à l'intérieur qu'une douce lumière tamisée, ne donnant qu'un éclairage minimal suffisant aux salles.

Le faible nombre d'ouvertures sur l'extérieur n'était pas qu'esthétique : c'était aussi le moyen de conditionner l'air à ce moment (les grandes portes des salles étaient maintenues fermées) afin de supporter la chaleur excessive des étés grenadins.

Cette implémentation fut développée dans l'Égypte des Mamelouks du XIIIe siècle, puis évolua en al-Andalus.
Elles sont situées dans les parties hautes des salles, sous les coupoles, et éclairent de manière horizontale.

Les ancillaires de l'Alhambra maintenaient les portes fermées pour se préserver de la chaleur extérieure, aussi l'éclairage des salles peintes, par la lumière modifiée des vitraux, donnait-il un effet de clair-obscur accentué radicalement différent de l'apparence actuelle ; ceci d'autant plus que la couleur des stucs de façade et de plafond est perdue.
Sources: