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La Cour des Lions (Patio de los Leones)

La cour des lions date de la seconde moitié du XVe siècle, qui était l’apogée artistique de la dynastie nasride, mais les douze lions de marbre blanc datent de la fin du Xe siècle et proviendraient d’un ancien palais près de l’Alhambra, peut être celui du vizir juif Yusuf Ibn Nagrela.

L'Islam prohibant la représentation d'humains et d'animaux, afin d'éviter l'adoration des icônes observées dans les temps pré-islamique, les douze lions formant la fontaine du patio représenterait les douze tribus d'Israël, une étoile de David figurait sur le front de chacun des lions. Ils furent supprimées par les Arabes lorsqu'ils furent dérobés par les Maures dans une villa de la péninsule ibérique durant la conquête initiale, puis ramenés à Grenade pour décorer le palais. La fontaine est donc constituée d'un bassin reposant sur les douze lions de la bouche desquels jaillit de l'eau.

Par sa configuration, ce patio renvoie aux cloîtres des monastères chrétiens. La galerie de la Cour de Lions est supportée par 124 colonnes en marbre blanc.

Cette fontaine, en marbre blanc, est un des exemples les plus importants de la sculpture musulmane. Au début du XVIIe siècle une autre tasse fut ajoutée et elle se trouve maintenant dans le Jardin des Chemins de Ronde (le jardin de l’Adarve), avec le jet qui avait était fait plus tard. Les douze lions, récemment rénovés, présentent des motifs différents et ont retrouvés leurs oreilles depuis 2012.

Le patio de los leones a été dessiné en respectant les proportions du nombre d’or (1,61803), valeur que l’on retrouve dans le corps humain et la nature. On le retrouve aussi par exemple dans les pyramides de Guizeh ou de Khéops. De plus les colonnes ont été disposées pour être symétriques selon plusieurs axes.

Une très belle qasida d’Ibn Zamrak considéré comme le plus brillants des poètes de l'Alhambra, est lisible sur le pourtour de la vasque :

«Béni soit Celui qui octroya à l'imam Muhammad de si belles idées pour décorer ses grandes maisons. Car, n'est-ce pas vrai qu'il existe dans ce jardin des merveilles que Dieu a fait incomparables en beauté, et une sculpture de perles de pureté transparente, dont les bords sont décorés avec une bordure de perle? L'argent fondu court entre les perles, ressemblant en beauté à l'aube et pure. En apparence, l'eau et le marbre semblent se confondre, sans que nous sachions quel des deux glisse. Ne vois-tu pas comment l'eau s'écoule sur le bassin, mais ses jets la cachent rapidement? C'est un amant dont les paupières débordent des larmes, des larmes qu'il cache de peur d'un délateur. N'est-ce pas, en réalité, comme un nuage blanc qui verse sur les lions ses canaux et semble être la main du calife, qui, le matin, prodigue ses faveurs aux lions de la guerre? Celui qui contemple les lions en attitude menaçante, (sait que) seulement le respect (dû à l'Emir) retient leur colère. Oh, descendant des Ansares, et non par ligne indirecte, héritage de noblesse, qui rejette les niais : Que la paix de Dieu soit avec toi et que tu survives indemne en renouvelant tes festins et en affligeant tes ennemies !»

La beauté raffinée de la cour, où nature, architecture et eau s'interpénètrent pour former une unité vivante, est l'image parfaite de la période la plus brillante du sultanat nasride. Elle a inspiré l'architecture palatiale du Maghreb, et a attiré et attire encore aujourd'hui les voyageurs et les poètes occidentaux.

Calle Real de la Alhambra, s/n, 18009 Granada, Espagne

Accès payant

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