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L’hôpital des Français et Musée des Français d’Islande, Fransmenn á Íslandi

  • Alain Foucaut
  • 6 nov. 2018
  • 3 min de lecture

À partir de la fin du XIXe siècle et jusqu'en 1935, la ville était la principale plaque tournante pour les pêcheurs français au large de l'est de l'Islande. La ville est célèbre pour son patrimoine français et entretient des liens étroits avec son homologue française, Gravelines. Il vaut la peine de visiter le musée français et d’en apprendre davantage sur ces liens historiques. Il y avait un consul français, un hôpital français et une chapelle française. On pense également que la France avait son mot à dire sur le fait que le médecin de district était en poste à Búðir.

En vous baladant dans la ville, vous ne pourrez pas échapper à l’hôtel français de Fáskrúðsfjörður, ex-hôpital. Celui-ci est connu dans toute l’Islande comme l’un des hôtels les plus chics et chaleureux de la région.

L'hôpital Français fut fondé en 1903. De 1905 à 1912, l'équipe du médecin chef Georg Georgsson (Islandais), assisté de Marie Baudet, infirmière.

À cette époque, il n'y avait pas d'infirmière capable de comprendre les marins malades ou mourants qui parlaient français ou breton. Ainsi les Français se mirent à collecter de l'argent pour créer leurs propres hôpitaux, à Laugarnes (1898), Landakot (1902), Reykjavik (1902), et aux îles Vestmann (1905-1906).

Marie Baudet infirmière de l'Hôpital Lariboisière de Paris parlait le français évidemment, le breton, l'islandais, le danois et l'anglais, bien utile pour accomplir son devoir dans des circonstances pénibles et dangereuses, accompagnée de trois jeunes infirmières et assistantes islandaises, en particulier lors de l'épidémie de typhoïde qui a sévi à Reykjavik à cette époque.

Mais la diminution de la pêche fait qu’on le transfert de l’autre côté du fjord en 1939. La fin de la pêche française le laisse à l’abandon.

De nos jours, il a été reconstruit à sa place d’origine, ainsi que sa chapelle et la maison du docteur Georg Georgsson, directeur de l’hôpital de 1903 à 1912.

L’ex-hôpital abrite aussi le musée des Français en Islande (Fransmenn á Íslandi) qui retrace l’histoire de l’union franco-islandaise.

Au sous-sol, l’ambiance est très prenante et l’on se retrouve dans un bateau du XIXe où le bruit envoûtant nous rappelle que les mers d’Islande sont rarement calmes.

C’est un très beau musée avec des maquettes de bateaux, des reconstitutions, des vidéos,

des livres, des anciennes lettres de marins ( of course , la langue principale du musée est le français ) !! Il y a une reconstitution grandeur nature , des cabines du navire avec marins , le bruit de la mer …

Vous descendez dans la cabine de l'équipage, qui est très bien faite (vous vous rendez compte de l'exiguïté de l'espace de vie) puis vous arrivez sur le pont de la goélette. Il fait sombre, vous voyez les vagues se fracasser sur le navire et vous vous apercevez que l'écume est faite du nom des marins péris en mer...

Ce fut pour ma femme et moi un moment très fort en émotion.

D'autant que ma grand-mère habitait Pléneuf en Bretagne, tout à coté du petit port de Dahouët. J'y ai passé de nombreuses vacances étant jeune.

Et c'est ici, en Islande que j'ai appris l'histoire incroyable de ce "petit" port et l'incroyable courage des marins de Dahouët et des pêcheurs morutiers en général.

Fáskrúðsfjörður, Islande

Le musée est ouvert tous les jours à. 10h00-18h00 (de mai à septembre) ou par arrangement pendant les autres saisons . Accès payant

Sources:

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