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Mesure pour la dime

La dîme ou dime ou décime (du latin : decima, « dixième ») est une contribution variable, étymologiquement de 10 %, versée en nature ou en espèces, à une institution civile ou religieuse. Cette taxe, connue depuis l'Antiquité et mentionnée dans la Bible, est en usage dans le judaïsme, le christianisme et l' islam. Elle joue un rôle structurant dans la société féodale occidentale à partir du Haut Moyen Âge.

Deux mesures pour la dîme.

Dans l'Église occidentale romaine, la dîme ou plutôt les dîmes, impôt ecclésial dont personne n'est exempté, du moins au départ, deviennent définitivement obligatoires, régies par le droit public et relevant des tribunaux de l'État en 779 par un décret de Charlemagne, roi des Francs et empereur suite à l'assemblée d'Herstal confirmé en 794 après le synode de Francfort.

Mesure pour la dîme de Milly (Essonne) XVe siècle

Roger d'Amiens

La dîme est définie au Moyen Âge comme un prélèvement que les fidèles doivent verser à l'Église, une ponction correspondant en principe au dixième de leurs productions.

Ce prélèvement sur la production du sol va durer mille ans et prendra fin pour la France à la Révolution.

Les gros décimateurs sont soit des monastères soit des seigneurs laïques qui concentrent de nombreuses dîmes en nature ou en monnaie. Pour leurs collectes l'affermage des dîmes devient courant : le fermier verse au décimateur un revenu régulier en nature ou en monnaie et prend à sa charge la collecte et ses aléas saisonniers sur laquelle il prend sa part; certains monastères confient ce fermage au desservant de la paroisse bénéficiaire d'une part de cette dîme et proche du décimable.

Mesure pour la dîme trouvée près de Puiseaux (Loiret) XIIIe siècle.

Ce récipient partage avec cloches la technique de fonte à décor appliqué.

Décoré de trois registres : un rinceau végétal, une frise de cavaliers et une ronde de jeunes filles

Un autre procédé est également mis en œuvre quand les villages sont trop éloignés du point de collecte, la dîme est perçue par des villages plus proches avant d'être transmise monétisée ou non au gros décimateur.


Le contenu entreposé dans les granges dîmières ou granges aux dîmes est parfois considéré par les paysans comme leur appartenant en cas de famine ou de catastrophe au titre du caractère redistributif de la dîme et de sa part liée à l'aumône et aux secours.


Cet aspect explique la revendication de certains villages à reprendre le contrôle de la gestion de ce prélèvement. Ces granges sont souvent le plus grand bâtiment du village après l'église, les plus grandes dépendent des monastères, gros décimateurs.


28 Rue du Sommerard, 75005 Paris

Accès payant


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