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La crypte de l’abbaye Saint-Séverin à Château-Landon

Fondée vers 545 par Childebert 1er, fils de Clovis, l’abbaye Saint-Séverin conserve la sépulture et les reliques du saint éponyme qui œuvra à la guérison du célèbre roi des Francs.

Celle-ci connait dès le Haut Moyen-Age une certaine prospérité liée au pèlerinage dédié à son saint patron. Au XIIe siècle, le rayonnement de l’abbaye se confirme, comme le montrent l’extension et la qualité des constructions. L’appui de Philippe-Auguste joue certainement un grand rôle dans la transformation majeure de l’abbaye, lui donnant cet aspect de forteresse, que les apports et réparations pratiqués ensuite n’ont pas effacé.

Les exceptionnelles peintures murales réalisées dans la deuxième moitié du XIIe siècle pour la crypte de l’abbaye contribuent à magnifier son aura, entretenue par la communauté des chanoines de Saint-Augustin qui la dirigent. De nombreux personnages célèbres y feront halte comme Thomas Beckett, archevêque de Canterbury qui consacre la nouvelle abbatiale en 1167.

Abritant jusqu’à la Révolution une communauté de religieux séculiers, de l’ordre des Augustins, l’abbaye en partie détruite est vendue comme bien national avant de devenir à partir de 1892 un « asile de vieillards et d’incurables de tout âge » selon les termes de l’époque.

Une première découverte en 1923 remit au jour des fresques sur les murs d'une crypte comblée à la Révolution.

Devenu maison de retraite départementale en 1965, l’établissement fait l’objet d’un important programme de modernisation de 1999 à 2012, comprenant la restauration et l’extension des bâtiments permettant aujourd’hui d’héberger 90 résidents. ​

En 1995, en raison d’un projet d’aménagement, une fouille de sauvetage a été programmée sur le site de l’ancienne abbaye Saint-Séverin à Château-Landon, dont les vestiges des cryptes n’étaient alors connus que de rares spécialistes et d’érudits locaux. Une première analyse archéologique démontra rapidement le grand intérêt de cet édifice qui s’ajoutait au corpus monumental des environs de l’an Mil dans cette région, corpus jusqu’alors peu étoffé. L’état très dégradé des maçonneries permit d’accéder au cœur des matériaux utilisés.

Grâce à l’intervention des spécialistes concernés, les résultats de cette démarche se conformaient ainsi à l’indispensable pluridisciplinarité requise pour aborder les vestiges bâtis.

La conclusion de ce travail éclaire d’un jour nouveau l’inclusion des remplois au sein de l’édifice, pratique qui, au-delà des faits matériels, révèle le poids symbolique attaché aux matériaux constituant l’enceinte sacrée de cette crypte.

Pour en savoir plus, cliquez ICI.

Visité en 2022.


34, rue de la Ville Forte 77570 CHÂTEAU-LANDON

Propriété privée


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