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En Corent d'air...

Nous avions déjà visité l'oppidum de Corent en 2017, mais depuis, le paysage a un peu changé!

Les fouilles menées sur ce site depuis 2001 sous la responsabilité de Matthieu Poux, archéologue et professeur à l'Université Lyon II, ont permis d'identifier un grand sanctuaire de terre et de bois datant de la fin de l'Âge du Fer, entre 150 et 50 av. J.-C.

À l'époque romaine, il est remplacé par un monument similaire. Les places, quartiers d'habitation ou commerciaux et les édifices publics, repérés aux abords du Temple, laissent entrevoir un schéma d'urbanisme très élaboré pour cet oppidum, loin de notre représentation caricaturale du village gaulois...

Une campagne de fouilles est programmée en 2001 sur le sanctuaire, sous la direction de Matthieu Poux (professeur à l'université Lumière Lyon 2). Renouvelées jusqu'en 2008, ces campagnes sont à l'origine de l'essentiel de nos connaissances sur le site.

Les fouilles programmées de 2001 à 2004 s’intéressent essentiellement au sanctuaire, découvrant la majorité de sa surface, précisant et élargissant sa chronologie et les différentes phases de son occupation. La fondation du sanctuaire est remontée au IIe siècle av. J.-C., à la veille de la conquête de la Narbonnaise.

En 2004, une première zone est sondée hors du sanctuaire, ouvrant la voie à une campagne tri-annuelle, de 2005 à 2007 qui explore les abords immédiats au nord du sanctuaire. Cette recherche est validée en 2008 par une campagne de fouilles de complément. Le résultat de cette série de recherches est la mise au jour d'un quartier aristocratique et artisanal. Les datations établies pour celui-ci confortent les résultats obtenus pour le sanctuaire, à la seule différence que le quartier artisanal semble avoir été abandonné à la veille de la période augustéenne.

Malgré ces résultats, la poursuite des recherches a été arrêtée en 2009.

Lors de cette interruption des fouilles programmées, le conseil général du Puy-de-Dôme, propriétaire du site depuis 2007, procède à des travaux de mise en valeur du site, dans l'optique de permettre un meilleur accueil du public. Ces travaux, surveillés par Magali Garcia (doctorante à l'université Lumière Lyon 2), conduisent à la découverte fortuite au niveau du péribole du sanctuaire des restes d'un trophée militaire constitué de quatre boucliers à umbo, d'une cotte de mailles, d'une épée, et d'une enseigne militaire en forme de sanglier, en tôle de bronze. Trois bagues en or sont également mises au jour à proximité. Le tout prend place immédiatement au nord de l'édifice.

En 2010, les fouilles reprennent, concentrées cette fois sur l'esplanade supposée à l'est du sanctuaire. Une fouille préalable a précédé la mise en place d'un second programme tri-annuel qui prendra fin en 2013.

Depuis 2013, les fouilles se sont déplacées à l'ouest, de l'autre côté du sanctuaire. Des habitations d'époque gallo-romaine ont été mises en évidence et ont permis d'infirmer la thèse jusque-là envisagée de l'abandon total du plateau après la conquête romaine.

En 2018, les fouilles s'éloignent du centre du plateau pour explorer des zones jusque-là peu touchées par les recherches, abordant notamment la question du rempart et cherchant à préciser l'organisation des vestiges au niveau du lac du puy.

L’équipe d’archéologues de Matthieu Poux a encore fait des découvertes, cet été: Ils cherchaient ces derniers temps à identifier le rempart de l’oppidum. Avec le chantier de cette année, le but est sur le point d’être atteint. Selon l’archéologue. «Une tranchée de fouille ouverte cet été sur le versant sud du puy de Corent a recoupé les vestiges des lignes de fortifications qui protégeaient l’oppidum aux âges du Bronze et du Fer. Plusieurs tracés, appartenant à deux périodes différentes, peuvent en effet être distingués. Le premier, situé au bas de la tranchée, correspond au rempart de la fin de l’époque gauloise, c’est-à-dire aux 2e et 1er siècles avant notre ère.»

Visité en 2021.


63730 Corent

Accès libre


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