top of page

L'ancien réfectoire des moines de Ferrières-en-Gâtinais

Je vous ai déjà fait visiter l'Abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Ferrières-en-Gâtinais. Lors d'une nouvelle visite, j'ai pu accéder au réfectoire des moines.

Passant entre les deux églises, on découvre sur la gauche ce qui reste des bâtiments conventuels. Ils sont aujourd'hui occupés par l'hôtel de ville.

Une porte de style renaissance s'ouvre dans le mur et par quelques marches, permet d'accéder à une grande cour.

C'est l'ancienne porte du réfectoire des moines, placée là au XIXe siècle. En ce lieu se trouvait le logis de l'abbé, adossé à la façade sud de l'abbatiale. Le rez-de-chaussée était réservé à ses serviteurs. C'était un vaste bâtiment, qui devait aussi accueillir les visiteurs illustres et surtout le roi et sa suite, après la destruction du fort.

L'ensemble des édifices formait un quadrilatère entourant un cloître. Dans la symbolique monastique, le cloître est le cœur du monastère, son jardin représentant symboliquement le paradis terrestre perdu par la faute d'Adam et Eve. Les moines y circulent en silence et à pas mesurés. Avant les offices, c'est là que la communauté se range, par ordre d'ancienneté (les plus jeunes devant) pour entrer en procession dans l'abbatiale.

Un arc-boutant appuyé au mur de l'abbatiale compense la disparition du cloître qui soutenait le transept sud ; il a été construit en 1821 ; la date a été gravée avec cette mention : Fait par Polle et Closson sous Marat maire. Au-dessous, se trouve la porte conduisant au transept. Elle est surmontée d'un arc en accolade de style renaissance, agrémenté de sculptures en partie détruites.

L'ancien réfectoire date lui aussi de la fin du XVe siècle ; c'est une vaste salle rectangulaire aux voûtes gothiques. Chaque clé de voûte était ornée de sculptures, dont certaines ont été conservées: un soleil et une lune,

dans la deuxième travée ;un navire dans la troisième travée ouest, les armes de Louis de Blanchefort dans la quatrième.

Le sol, aujourd'hui recouvert d'un plancher, est surélevé par rapport au niveau d'origine. Au XIXe siècle, on apercevait encore sur les murs des peintures représentant deux saints et la date de 1557.

Même en mangeant, le disciple de saint Benoît doit tourner ses pensées vers Dieu : pendant les repas, un moine montait dans une chaire en pierre et lisait à ses frères un texte saint ; le haut sculpté de cette chaire a été conservé au niveau des voûtes de l'avant dernière travée, du côté du petit cloître. Une petite fenêtre en arc plein cintre devait apporter un peu de lumière au lecteur.

Les cuisines se trouvaient près du réfectoire, sans doute dans le côté sud du petit cloître, puis après la construction du pavillon Louis XIII, dans l'entresol de ce dernier, contigu au réfectoire. En 1900, l'abbé Jarrossay signale la présence d'une large table de chêne autour de la colonne du centre de la pièce, comme on peut en voir aujourd'hui dans d'autres monastères

Sur le mur du fond du réfectoire deux tableaux en mosaïque de céramique ont été placés dans des baies fermées sous le règne de Louis XIII, lorsque le pavillon du même nom a été ajouté dans le prolongement de ce bâtiment. Ils ont été réalisés en 1996 et 2000 par Marie Poirier et Georges Sarrut.

Site incontournable sur Ferrières-en-Gatinais, cliquez ICI.

Rue de l'Église, 45210 Ferrières-en-Gâtinais

Sources:

articles recents: 
recherche par TAGS: 
bottom of page