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L'oppidum de Corent

Les premières traces d'occupation du plateau de Corent remontent au Néolithique, au IVème millénaire avant J.-C, mais le premier véritable village n'apparaît qu'à la fin de l'âge du bronze, entre 1000 et 800 avant J.-C.

Il y a plus de 2000 ans, une cité gauloise (oppidum) vaste de plusieurs dizaines d'hectares s'étendait sous les champs. Probable capitale du peuple arverne avant la guerre des Gaules, entre les années 120 et 50 avant notre ère, elle a perduré à l’époque romaine sous la forme d’une petite agglomération.

Les fouilles archéologiques réalisées sur le site depuis 2001 par l'association LUERN, apportent chaque année leur lot de découvertes remarquables, mais surtout une connaissance plus approfondie de l'évolution de ce type d'habitat jusqu'à son abandon au milieu du 1er siècle avant J.-C.

Ces dernières années, les fouilles ont également révélé la présence d'une agglomération gallo-romaine, venue se substituer à la ville gauloise après la conquête des Gaules.

Tous les rapports de fouilles sont téléchargeables en cliquant ici.

L'oppidum de Corent est, à l'heure actuelle, considéré comme le candidat le plus probable pour localiser la capitale des Arvernes au temps de l'indépendance. Strabon mentionne dans sa géographie que cette capitale, située sur les rives d'un fleuve (appelé abusivement « Liger » par l'auteur grec, en fait l'Allier), est nommée Nemossos.

Plusieurs sites antiques et protohistoriques peuvent être considérés comme tels et le chef-lieu arverne est susceptible d'avoir connu de nombreuses tribulations.

Le premier site, le plus ancien, est le site d'Aulnat-Gandaillat, également appelé "la grande borne". Occupé du IIIe au IIe siècle, les scientifiques estiment que cette agglomération ouverte couvrait une superficie d'environ 150 ha.

L'esplanade

Lors de la fondation du sanctuaire de Corent, le pouvoir politique est transféré au nouvel oppidum. On ignore si ce transfert se fait dès l'origine, ou plus tard, à l'abandon définitif du site d'Aulnat. L'ancienne agglomération disparaît probablement lors de l'invasion des Cimbres.

Les oppida de Corent, Gergovie et Gondole sont extrêmement proches. Proches dans l'espace puisque moins de 7 km les séparent, mais aussi dans le temps car les trois sites coexisteront pendant plusieurs décennies. Toutefois Jules César ne mentionne aucune des deux autres villes lors de son récit de la bataille de Gergovie. Ceci amène à se poser la question des rapports qu'elles entretenaient entre elles.

L'archéologue Matthieu Poux a émis à ce sujet l'hypothèse d'un seul oppidum ouvert au tissu urbain extrêmement lâche regroupant les trois sites, l'un des sites étant davantage consacré aux activités politiques et religieuses (Corent), le second, consacré aux activités artisanales et commerciales (Gondole) et le troisième, plus spécifiquement lié à la sphère militaire (Gergovie). Ce "meta-oppidum" serait ce que César désigne comme "Gergovie". Son camp se serait alors trouvé au cœur du dispositif urbain arverne, mais face à la citadelle de la ville et c'est cette dernière qui lui aurait résisté.

63730 Corent

Accès libre

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