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Île-aux-Moines, histoire et patrimoine.

Le nom breton de la commune est Enizenac'h, plus communément Izenah. Elle fut appelée successivement Crialeis (« croix courte ») en 856 dans le cartulaire de Redon sous la forme « Crialeis, id est enes-manac ad faba », puis Enez manac'h (graphie du XIe siècle: Enest Manach), qui donna la contraction du breton actuel en Enizenac'h. « Île-aux-Moines » n'est que la traduction imprécise du toponyme breton qui ne parle que d'un moine (il est possible que l'île ait été le refuge d'un moine ermite) alors que la francisation en voit plusieurs.


Sur l’île, vous croiserez quelques véhicules à moteur, mais surtout des vélos (beaucoup de vélos en période estivale !), des carrioles tirées par des vélos ou directement à la force des bras…

Sur 27 sites archéologiques répertoriés par le Service Régional de Bretagne, 12 ont été reconnus datant de l’époque néolithique. Ces marques de puissance de ces sociétés sédentarisées, ont été, en majorité, érigées sur les buttes de l’île.

Parmi elles, le Cromlech d’An Keu à Kergonan, qui daterait environ de 5000 ans avant J.C, est le plus spectaculaire avec ses 24 menhirs disposés en demi-cercle (96 m d’ouverture et 70 m de profondeur).

Des habitats gaulois sont présents au Trech (lune des 4 pointes de l’ile) (Trou du diable, ancien silo de stockage), au port Miquel et à proximité de l’actuelle rue des escaliers (Bindo). Quelques siècles plus tard, de nombreux habitats gallo-romains sont attestés (Place de l’église, port de l’Île, Kergonan-Kerno, Pen-hap ou la présence d’un fanum est probable).


Les sinagots ou sinago sont des types de voilier anciens à deux mâts, utilisés traditionnellement pour la pêche et le cabotage dans le golfe du Morbihan jusqu'au début du XXe siècle. Leur nom provient des habitants de Séné près de Vannes. (pointe du Trech)

L’île semble avoir été désertée du début de la période viking (un trésor monétaire a été trouvé dans un mur de Kerscott), jusqu’à l’époque de Henri III de Valois, ou une population probablement originaire de la presqu’île de Rhuis, crée un habitat permanent. À partir de cette époque, des calvaires sont dressés (un à chaque pointe) et les maisons en pierres se multiplient.


Moulin de Rinville: Ancien moulin type "petit pied" dont il ne subsiste que le rez de chaussée.

Envahi par les broussailles, c'est le moulin le plus visible de l'île au lieu dit Kerscot.

Les moines de l’abbaye de Redon, propriétaire de l’Île depuis 851, n’ont probablement jamais exercé leur tutelle sur l’île ! (en 869, les Vikings mettent à sac une abbaye de Redon, déserté de ses moines).


Holavre, au large de la pointe du Trech.

De nombreuses carrière parsèment l’ile depuis le néolithique : c’est ainsi que les pierres de la carrière du Trech et de celle moins connues d’Holavre ont servi à la construction de la cathédrale de Vannes.


Calvaire de la pointe du Trech: Croix érigée en 1847 sous le rectorat de l'abbé Guillemet. En 1892, elle est déplacée et posée sur un large soubassement à escalier.

« Enez Manac’h » contracté en « Izenah » doit son nom au fait qu’au Moyen Age, le roi de Bretagne Erispoë en fit don à l’abbaye de Redon mais les moines ne s’y intéressèrent pas et l’île dut subir de nombreuses invasions venues de la mer. A cette époque, l’île était peuplée de marins, de pêcheurs et d’agriculteurs. Elle fut érigée en commune à la Révolution française en 1792.

Costume traditionnel de l'Ile-aux-Moines

Le nombre le plus important d’habitants vivant à l’année sur l’île fut atteint en 1861 avec 1714 personnes. Un record ! Tout au long du 19ème siècle la population baissa régulièrement.

Aujourd’hui, elle compte 622 habitants vivant toute l’année sur l’île. Par contre l’été, la population dépasse les 6000.

Visité en 2021.



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