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Vestiges de l'ancienne église Saint-Paul-des-Champs

L'origine de l’église Saint-Paul remonte au règne du roi des Francs Dagobert Ier durant lequel l'orfèvre et trésorier du roi, le futur évêque Éloi de Noyon (v. 588-660) fonde sur l'île de la Cité, en 631 ou vers 632 le monastère Saint-Martial (aussi appelé monastère Sainte Aure, puis monastère Saint-Eloi) placé sous la règle de saint Colomban et désigne Aure de Paris (?-666) comme première mère supérieure, puis comme abbesse. Le roi Dagobert dote ce monastère, implanté au cœur de la cité, de terrains de culture — couture en ancien français — situés hors de la ville, entre la rive droite de la Seine et l'ancienne voie romaine, parallèle à la Seine, menant de Paris à Meaux (actuelle rue Saint-Antoine) qui traversait une étendue marécageuse inondable (emplacement de l'actuel quartier du Marais d'où émergeaient quelques « monceaux » ou buttes insubmersibles sur lesquelles était déjà implantée l'église Saint-Gervais-Saint-Protais.

L’église Saint-Paul-des-Champs dépend à l’origine du prieuré Saint-Eloi situé sur l’île de la Cité.

Une église, bâtie à une date inconnue, remplace l'ancienne chapelle et devient paroissiale en 1125. Un cimetière, une grange et une prison, annexe du tribunal de la justice seigneuriale, jouxtaient l'église. Le fief du monastère Saint-Éloi échoit aux religieux de Saint-Maur-des-Fossés en 1134 puis est rattaché en 1533 au domaine de l'évêque de Paris qui était à cette date abbé commendataire de l'abbaye de Saint-Maur. Aux XIVe siècle et XVe siècle, cette paroisse était celle des rois qui séjournaient à proximité à l'hôtel Saint-Pol et à l'hôtel des Tournelles. Charles VI y fut baptisé en 1368. Les rois Charles V et Charles VI financent sa remise en état. Elle est reconstruite en 1430-1431. Après le départ des Anglais, Charles VII y fait établir un vitrail représentant Jeanne d'Arc. L'édifice est remanié au niveau du chœur sous la direction de Jules-Hardouin Mansart à partir de 1684.

C’est alors le plus vaste cimetière parisien avec celui des Saints-Innocents. Des centaines de milliers de personnes y furent enterrés du VIIe siècle à sa fermeture à la fin du XVIIIe siècle. La proximité de la Bastille amena à y enterrer les ossements des prisonniers découverts dans les cachots lors de la démolition de la forteresse en 1790. Vendue comme bien national pendant la Révolution, l’église est finalement démolie en 1797.

Un pan de mur de la tour-clocher, adossé au mur pignon de l'immeuble d'habitation no 32, et son horloge, de 1627, qui orne depuis 1802 la façade de l'église Saint-Paul-Saint-Louis, sont les seuls vestiges subsistants de l'ancienne église Saint-Paul.

Visité en 2022.


Croisement, rue Neuve Saint-Pierre et rue Saint-Paul 75004 Paris

Accès libre


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