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Saint-Sulpice-de-Favières

La commune de Saint-Sulpice-de-Favières se trouve dans la vallée de la Renarde, dans l'ancienne province du Hurepoix.

Le gisement solutréen avec ses 300 outils en silex taillé, découvert en 1983 sur la montagne de Segrez, atteste d’une occupation humaine dès la préhistoire, il y a près de 20 000 ans !

Le nom du village, Favières, est issu de l'ancien français faveriis, du bas latin fabareolae, dérivé du latin faba ("fève"), donc « champ où l'on cultive des fèves ». Les favières sont des champs de fèves, essentielles dans la nourriture du paysan.

Il s'appelait encore ainsi au XIIe siècle. Le nom de la localité est attesté sous les formes Faveriæ au XIIe siècle, Sanctus Sulpicius de Faveriis en 1272, Saint Soupplice en 1370, Sanctus Sulpicius Faverium en 1483.

Selon la légende, Sulpice le Pieux, évêque de Bourges, voyageait vers Paris lorsqu’il aurait sauvé un enfant de la noyade dans la rivière de la Juine, près de Chamarande. À la suite de cet acte, et après son décès, plusieurs églises sont construites au même endroit et un pèlerinage se développe en son honneur. Au XIIIe siècle, le succès du pèlerinage de saint Sulpice donna au village son nom actuel.

L’afflux de pèlerins oblige à construire vers 1250 une nouvelle église de style gothique rayonnant, que l’abbé CHASTELAIN qualifiera de « plus belle église de village de tout le Royaume ».

Au cours des siècles, les fidèles affluent à Saint-Sulpice-de-Favières pour se recueillir dans l’église actuelle. De la taille d’une cathédrale, l’édifice est le témoin de l’art gothique rayonnant.

L’église, très endommagée notamment lors des combats de la fronde en 1652, sera réparée grâce aux efforts conjugués de l’abbé BOUVIER et de Guillaume de LAMOIGNON (1617-1677).

Le pèlerinage se maintient jusqu'au XXe siècle bien que l'église soit en mauvais état. C'est un des premiers monuments classés en 1850.

Entrée de l’ancien Hôpital

Le château de SEGREZ, bâti par André HAUDRY, accueille d’abord le Marquis d’ARGENSON à partir de 1747, puis la Comtesse de BLOT à partir de 1772, avant d’être acquis par le Marquis de la GARDE en 1808 et revendu en 1856 à la famille LAVALLÉE qui l’occupera jusqu’en 1954. Le botaniste Alphonse LAVALLÉE acclimate dans le parc du château des arbres venus du monde entier. L’Arboretum Segrezianum comptera à sa mort en 1884 jusqu’à 6 500 espèces différentes.

Le Presbytère

Depuis 300 ans la population du village est restée stable (200 à 300 habitants), elle s’est enrichie il y a une centaine d’années de nombreuses familles fondées par des carriers italiens venus tailler les pavés de grès destinés aux rues de Paris.

Visité en 2022.


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