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Qui sait qu’un des plus grands vins du monde portent le nom d’un saint breton ?

Saint Émilian (Emilianus) ou Émilion (décédé en 767) est intendant du comte de Vannes, moine et ermite breton.

Réalisée par le sculpteur de Saint-Jean-Brévelay Joseph Dréano, la statue est inaugurée en 1990 en présence du navigateur Eric Tabarly, du paléontologue Yves Coppens et de la Jurade de Saint-Emilion.


Né à Vannes, capitale du Broërec en Bretagne, il est intendant d'un comte de Vannes dont le nom est inconnu.

Selon une légende, il donne du pain aux pauvres du pays de Vannes en cachette de son maître. Le comte voulant le prendre sur le fait, l'arrête alors qu'il transporte sous son manteau du pain. Il lui demande d'ouvrir son manteau, mais Émilion fait un miracle en transformant les pains en morceaux de bois.

Une fois son seigneur rassuré, et sorti dans la ville, les pains retrouvèrent tout aussi miraculeusement leur apparence. Un tel miracle ne pouvait passer inaperçu dans la cité bretonne et la notoriété d’Émilion fut telle qu’il choisit de s’exiler.

Il devient moine à Saujon, près de Royan. Contraint à la fuite en raison de l'afflux de pèlerins à la suite de ses miracles, il s’établit dans une retraite solitaire à Combes, Ascumbas (ancien nom du site de Saint-Émilion) .

Il s’installa dans une falaise où il creusa un ermitage troglodyte. Il aurait en effet préféré creuser lui-même un refuge dans la grotte pour se protéger des incursions des Sarrazins qui commençaient à attaquer le sud de la Gaule. En 781, une quinzaine d’années après sa mort, il ravagèrent d’ailleurs tout le pays alentours. On attribue en tout cas à Saint-Émilion un nouveau miracle dès son arrivée : ayant besoin d’eau fraiche, il fit remonter une rivière et la fit jaillir en source près de la grotte.

L’Ermitage de Saint-Émilion se situe sous la chapelle de la Trinité (les photos y sont interdites, comme dans l'église monolithe).

La présence d’un tel saint homme et les miracles accomplis ne tardèrent pas à attirer une foule de disciples. Lorsque, en 767, Emilion mourut, nombre d’entre eux s’étaient installés à proximité de son ermitage, leurs habitations formant les prémices de l’agglomération qui prit le nom du saint. Ils creusèrent la roche pour créer la curieuse église monolithe qui domine aujourd’hui la place centrale du village.

Un monastère est édifié après sa mort ainsi qu'une église monolithe, aux XIe – XIIe siècles, creusée dans la falaise, qui devient l'église paroissiale, jusqu'à la Révolution.

Son hagiographie repose en grande partie sur sa vita (dont la première version connue date du XIIe siècle) qui relate les prodiges du saint, afin d'attirer sur une voie secondaire les pèlerins en route vers Compostelle, sources de revenus, vers le bourg de Saint-Émilion.

Visité en juin 2021.


Place du Marché, 33330 Saint-Émilion

Visite payante


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