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Préhistoire et antiquité au musée Carnavalet

Les trente dernières années ont vu la mise au jour des plus anciennes traces d’occupation humaine à Paris.

Traces d’un campement du Mésolithique, daté entre 8000 et 6500 avant J.-C., une mandibule et un fémur considérés les restes du « plus vieux Parisien », pirogue monoxyle en chêne... Retour sur les vestiges du Paris préhistorique et antique conservés au musée Carnavalet.

Les collections exposées sont toutes issues de fouilles archéologiques déterminantes pour la connaissance de la période préhistorique sur le territoire parisien. L’ensemble du fond mésolithique (–9000 à –5000) présenté dans la première salle vient de la fouille réalisée dans la rue Henri-Farman dans le 15e arrondissement. Elle a mis au jour les vestiges d’un camp de chasseurs-cueilleurs. Cette halte de chasse de quelques jours à plusieurs semaines a conservé des traces d’occupation : foyer, consommation d’animaux, éclats de taille de silex qui témoignent de la fabrication d’outils et d’armes, surtout des pointes de flèche.

Les vestiges du néolithique (–6500 à –4500) exposés dans la seconde salle sont exceptionnels.

Ils ont été trouvés lors de fouilles menées dans le quartier de Bercy qui ont permis d’identifier la trace de trois bâtiments, d’une palissade et d’un ponton évoquant un village en bordure d’un ancien chenal de la Seine.

Plusieurs pirogues en chêne, dont l’une est exposée, et un arc en bois d’if font partie des découvertes essentielles de cette fouille, versée en totalité dans les collections archéologiques du musée.

Les deux premières salles sont consacrées au peuple gaulois des Parisii installés vers le IIIe siècle avant notre ère et à son évolution, à partir de la conquête romaine.

Plusieurs hypothèses scientifiques coexistent au sujet de la localisation précise de Lutèce, leur ville principale. Des Parisii, le musée expose notamment des monnaies en or d’une qualité remarquable.

Avec la conquête de la Gaule par les Romains, la romanisation des Parisii s’observe à partir du Ier siècle de notre ère. Des représentations et des modes de vie romains sont adoptés, non sans effacer la culture gauloise. Par exemple, dieux et déesses des deux cultures se mêlent sur le pilier des Nautes ou forment de nouveaux couples comme la déesse gauloise Rosmerta et le dieu romain Mercure exposés dans cette salle.

La troisième salle de cette section présente la Lutèce gallo-romaine. Les imposants blocs de pierres sculptés et les nombreux éléments de décors présentés proviennent de différents espaces publics de la ville : les arènes, le forum, les thermes et les aqueducs.

La sphère domestique – consacrée aux arts de la table, aux objets et rituels du quotidien ou encore à l’hygiène corporelle – est exposée dans les vitrines au centre de la pièce.

Le panneau peint d’une maison, qu’une projection scénarise, vient ponctuer cet ensemble.

Les fouilles archéologiques menées lors des grands chantiers haussmanniens dans la seconde moitié du XIXe siècle ont mis au jour plusieurs nécropoles gallo-romaines.

Les œuvres qui terminent cette partie du parcours sont toutes issues de ce contexte funéraire : des cuves de sarcophage sur lesquelles le nom de « Paris » est gravé pour la première fois,

des bijoux, des armes,

une exceptionnelle trousse de médecin datée du IIIe siècle ou encore des pièces de monnaie à l’effigie de l’empereur Julien l’Apostat qui a séjourné à Lutèce.

Visité en 2022.


23 Rue de Sévigné, 75003 Paris

Accès libre


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