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Poitiers, du Moyen-Age au XVIIIe siècle

Depuis l'antiquité existe la ville de Limonum. La cité prend vers le IVe siècle le nom définitif de Poitiers, en rapport avec le peuple des Pictons. Siège d'un évêché depuis le IVe siècle, la ville accueille l'abbaye Sainte-Croix, première abbaye de femmes, fondée par sainte Radegonde au VIe siècle. Elle prend ce nom lorsque l'empereur Justin Ier fait don à la reine d'un morceau de la Croix. C'est également l'époque de Venance Fortunat, évêque de Poitiers et poète.

La tour Maubergeon nous montre l'architecture du Moyen-Âge en France. Sur le site actuel du palais de justice de Poitiers, se sont succédés différents exercices du pouvoir, peut-être dès l'Antiquité, plus sûrement à partir du Haut Moyen Age. En effet, le nom de Maubergeon (qui qualifie encore aujourd'hui le donjon médiéval) est dérivé du «mall-berg», l'ancien tribunal mérovingien.

Peu après l'an Mil, un nouveau palais est élevé sur une motte de terre, adossé au rempart antique et complété vers 1100 par une première tour dont les vestiges sont visibles dans le square Jeanne d'Arc. L'ensemble, ceinturé de fossés, constitue la résidence des comtes de Poitou-ducs d'Aquitaine.

À l'époque médiévale, Poitiers tire parti de son site défensif, et de sa situation géographique, loin du centre du pouvoir franc. La ville est la capitale du comté de Poitiers, dont les comtes, longtemps également titrés duc d'Aquitaine dirigent une importante principauté regroupant plusieurs comtés et anciens comtés : Poitiers, Limoges, Angoulême, Périgueux, Saintes, etc. formant le duché d'Aquitaine. De 927 à 1216, Poitiers est la capitale du duché d'Aquitaine. Les ducs d'Aquitaine y construisent leur château et Aliénor d'Aquitaine y réside régulièrement.

Au IXe siècle, le nom de Grand-rue apparait dans les chartes. C'est la plus ancienne trace d'un nom de rue conservée en Europe. Les Normands arrivent à Poitiers la première fois en 853, sont battus en 855, puis la dévastent en 857. La ville est incendiée en 865.

La tour du Cordier est un vestige des anciennes fortifications médiévales de Poitiers

Au début du 12e siècle, la ville est renommée pour ses princes, son clergé, ses écoles, sa forte population et ses nombreuses tours. Aliénor d’Aquitaine, personnage important de l’histoire poitevine, fait successivement passer Poitiers dans le domaine royal des capétiens, puis dans le domaine des Plantagenêts. Ces derniers font construire une nouvelle enceinte qui englobe tout le promontoire, avec ses bourgs, ses marchés et ses établissements religieux. La défense du mur, long de 6,5km, est renforcée par les cours d’eau.


Le duc Jean de Berry reconstruit la grande salle du Palais détruite dans l’incendie de 1346.

Pendant la guerre de Cent Ans, la ville devient temporairement capitale du royaume de France et accueille le Parlement royal en 1418. C'est également à Poitiers que Jeanne d'Arc est examinée en 1429 avant de recevoir le commandement de l'ost royal.

La création de l'université, en 1431 affirme encore le statut de capitale régionale de Poitiers.

Parmi la douzaine d'Universités ouvertes dans l'équivalent de la France actuelle, elle fut suffisamment renommée pour accueillir et former des esprits brillants tels que René Descartes, François Rabelais, Joachim du Bellay ou Pierre de Ronsard.

Église Notre-Dame-la-Grande

La cathédrale Saint-Pierre

Avec ses 29 paroisses, ses nombreux établissements religieux, ses gens de lois et la renommée de l’Université, Poitiers connaît un certain prestige.

Alors que la ville conserve un bon dynamisme économique jusqu’au 17e siècle, elle amorce un déclin démographique important en passant du 15e rang des villes française au 30e rang au 18e siècle. Vivant alors de ses fonctions administratives, judiciaires et de son prestigieux passé religieux, Poitiers au 18e siècle semble s’essouffler : les embellissements de la ville et le développement économique sont très en deçà des villes de son rang.

Visité en 2020.



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