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Les temples de Karnak

« J’allai enfin au palais ou plutôt à la ville de monuments, à Karnac. Là m’apparut toute la magnificence pharaonique, tout ce que les hommes ont imaginé et exécuté de plus grand. (...) tout ce que j’avais admiré avec enthousiasme sur la rive gauche, me parut misérable en comparaison des conceptions gigantesques dont j’étais entouré... Il suffira d’ajouter que nous ne sommes en Europe que des Lilliputiens et qu’aucun peuple ancien ni moderne n’a conçu l’art de l’architecture sur une échelle aussi sublime, aussi large, aussi grandiose, que le firent les vieux Égyptiens. » Jean-François Champollion.


Le kiosque de Taharqua de la cour des Bubastides

Ses dimensions grandioses (environ 1,5 km de long sur 700 m) et l’enchevêtrement de ses constructions lui donnent plus un air de cité que de simple temple ! Ce temple fut le plus vaste complexe religieux du monde. Les aménagements récents ont voulu redonner un vis-à-vis entre le premier pylône et la montagne thébaine ; les arbres ont été rasés et à la place un dallage immense de granite poli a été posé... On peut se demander si ce dallage est aussi une reconstitution d'époque et où Zahi Hawass en a trouvé trace...

Karnak dans son ensemble vaste, dense et touffu, ne peut pas se révéler d’un seul coup d’œil...

Le complexe religieux de Karnak — appelé temple de Karnak, ou simplement Karnak — comprend un vaste ensemble de ruines de temples, chapelles, pylônes, et d’autres bâtiments situés au nord de Thèbes, aujourd’hui la ville de Louxor, en Égypte, sur la rive Est du Nil.

Le complexe de Karnak, reconstruit et développé pendant plus de 2 000 ans par les pharaons successifs, de Sésostris Ier au Moyen Empire à l’époque ptolémaïque, s’étend sur plus de 2 km2, et est composé de trois enceintes. Il est le plus grand complexe religieux de toute l’Antiquité.


Amon-Rê au visage de Toutankhamon

Temple le plus important de la XVIIIe dynastie, il était consacré à la triade thébaine avec à sa tête le dieu Amon-Rê. Le complexe était relié au temple de Louxor par l'allée des sphinx de près de trois kilomètres de long.

Site touristique, il est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Seule l’enceinte d’Amon peut être visitée. Le site fait l’objet de fouilles conduites dès le XIXe siècle par des archéologues français, organisés depuis 1967 au sein du Centre franco-égyptien d'étude des temples de Karnak (CFEETK). Les découvertes continuent à être nombreuses.

La construction du complexe de Karnak s'est étalée sur plus de deux millénaires avec une succession de construction, de modification, de rajouts, de destructions, de remaniements, etc. qui en fit le centre religieux le plus étendu de l'Égypte antique. Cette importance est traduite par son nom, Ipet-sout ou Epte-sooué : translittéré en « la place très vénérée » ou « le plus estimé des lieux »

Devant l'entrée occidentale de l'enceinte d'Amon-Rê s'étendait un bassin relié au Nil par un canal artificiel. C'était la voie processionnelle qu'empruntait la barque d'apparat de la triade thébaine d'Amon, Mout et Khonsou lorsqu'ils se rendaient au temple d'Amon de Louxor lors de la fête d'Opet.

En plus des trois enceintes, d'autres édifices se trouvent hors des murailles. Il s'agit du temple d'Osiris Pededânkh à l'ouest de l'enceinte de Montou et au nord de l'enceinte d'Amon-Rê, du temple de Thoutmôsis Ier à l'est de l'enceinte de Montou et au nord de l'enceinte d'Amon, du temple d'Amenhotep IV à l'est de l'enceinte d'Amon, du reposoir des barques de Psammouthis et d'Achoris à l'ouest de l'enceinte d'Amon, du sanctuaire des barques de Thoutmôsis III et d'Hatchepsout ainsi que du sanctuaire d'Amon Kamoutef entre l'enceinte d'Amon au nord et l'enceinte de Mout au sud et enfin du temple de Nectanébo II à l'est de l'enceinte de Mout.

À ces bâtiments, il faut rajouter un certain nombre de chaussées menant à différentes portes des enceintes : une partant de l'enceinte de Montou vers le nord et bordée de sphinx à tête humaine, une bordée de sphinx à tête de bélier

partant de l'enceinte d'Amon vers l'ouest jusqu'à un débarcadère sur les bords d'un canal et deux partant de l'enceinte d'Amon vers le sud, celle bordée à tête de bélier menant à l'enceinte de Montou et celle bordée de sphinx à tête humaine rejointe par une petite allée partant de l'enceinte de Mout et menant au temple d'Amon à Louxor.


Enceinte d'Amon-Rê

Cette enceinte, la plus grande et située entre les deux autres enceintes, est la seule accessible au public. La majorité des constructions de cette enceinte s'organise selon deux axes : un orienté est-ouest et un autre orienté nord-sud qui forment un « T ». L'axe principal, celui orienté est-ouest, est composé de six pylônes qui précèdent le temple d'Amon proprement dit à l'extrémité orientale de cet axe.

L'axe secondaire, celui orienté nord-sud, est composé de quatre pylônes se connectant à l'axe principal en son milieu, au niveau des troisième et quatrième pylônes.

Ces deux axes sont complétés par un certain nombre de constructions situées dans le centre de l'enceinte comme un lac sacré ou à sa périphérie comme le temple de Ramsès II, le temple d'Opet, le temple de Khonsou, le temple de Ptah ou le temple d'Osiris Hékadjet.


Le temple reposoir de Séthi II est situé au Nord de la grande cour du site de Karnak.

Séthi II ne régna qu'environ cinq ans. Comme construction à Thèbes, il n'eut le temps de construire que cette chapelle reposoir qui, à l'époque, se trouvait à l'extérieur du temple, devant le pylône construit par Horemheb. C'était pour Séthi II 'un temple de millions d'années'.

Temple reposoir de Ramses III

Le deuxième pylône est précédé par deux statues colossales de Ramsès II en granit rose. La statue en pied située à gauche du portail, d'une hauteur de 15 mètres, comporte une petite statue de sa fille et épouse Bentanta (ou Bent-Anath).

La partie la plus célèbre du temple d'Amon est sa salle hypostyle située entre le deuxième et troisième pylône.

Composée de cent trente-quatre colonnes dont la plupart ont gardé leur décor, elle évoque « un gigantesque fourré de papyrus en pierre ». À l'origine couverte par un plafond, la lumière filtrait par des fenêtres à claire-voie dont quelques-unes sont toujours en place.

Grande salle des Fêtes de Thoutmosis III ou Akh-Menou

Thoutmosis III fit bâtir l'Akh-Menou après la régence d'Hatshepsout, en l'an 23 de son règne. Il la fit ériger transversalement à l’axe central du temple, son entrée se trouvant ainsi près de l’angle sud-ouest. Il servait aux cérémonies jubilaires, les heb-sed, au cours desquelles le roi retrouvait « force, santé, jeunesse ».

La salle des fêtes est l'un des édifices les mieux conservés de Karnak. On peut y admirer de nombreuses peintures qui donnent un bel exemple de polychromie dans l'art égyptien.

Vingt colonnes imitant des mâts en bois, portant des chapiteaux en forme de cloche dits « de fête sed » et 32 piliers carrés beaucoup moins hauts supportaient le plafond peint en bleu semé d’étoiles d’or (44m de long sur 16 m de large).

Les architraves du plafond de la nef centrale portent le protocole de Thoutmosis III, qui est représenté sur les piliers coiffé des couronnes du Nord ou du Sud selon l’orientation de ceux-ci.

La paroi sud du mur oriental décrit l’intronisation du roi.



Enceinte de Montou

Cette enceinte, la plus petite du complexe de Karnak, est située au nord de celle d‘Amon-Rê. Ses principales constructions sont le temple de Montou auquel sont accolés le temple d'Harpocrate et le temple de Maât.



Enceinte de Mout

Cette enceinte est située au sud de celle d'Amon-Rê. Ses principales constructions sont le temple de Mout auquel il faut rajouter le temple de Khonspekhrod et le temple de Ramsès III.



Chapelle d'Osiris Heqa-Djet

À Karnak, dans le secteur de l'est, le secteur dédié au dieu Osiris, contre la grande enceinte en brique du domaine d'Amon, une petite chapelle en pierre se dresse. Elle est dédiée à une forme particulière d'Osiris : Osiris Heqa Djet. Elle possède un des plus étranges décors de Karnak : les sept portes d'Osiris.


Visité en 2009.


Karnak, Luxor, Gouvernorat de Louxor, Égypte

Accès payant


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