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Les ruines de l'église Saint-Pierre de Dourdan

L’église Saint-Pierre, la seconde paroisse de Dourdan, dont il ne reste aujourd’hui presqu'aucun vestige, occupait, au haut et en face de la rue Saint-Pierre.

Il est probable que l’existence d’une église à cette place remonte à une haute antiquité. Lorsque l’abbaye de Morigny, par la munificence de Louis le-Gros, ou tout au moins avec sa protection, acquit, vers 1112, l’église Saint-Pierre « Ecclesiam B. Petri, apud Dordinchum, » c’était déjà une paroisse sous le vocable du prince des apôtres. On a même prétendu que c’était la plus ancienne de la ville...


« On croyait être au dernier moment de sa vie Plusieurs habitants eurent la tête cassée par des grêlons qui pesaient deux livres moins un quart ». A en croire ce témoin, cité par Joseph Guyot (1836-1924), historien et ancien propriétaire du château, dans sa chronique d'une ancienne ville royale, Dourdan a frôlé l'apocalypse le 29 juillet 1702.

Ce jour-là, l'orage de grêle n'épargne ni la ville ni son église Saint-Pierre. Les ardoises du clocher, récemment restauré, sautent les unes après les autres et les vitraux de l'édifice sont brisés par la glace. Encore une fois, la bâtisse du XIIe doit panser ses plaies. Car elle en a connu d'autres. A tel point que certains parlent d'une malédiction.Le 4 août 1637, déjà, ce n'est pas la grêle mais le tonnerre qui s'abat sur son clocher, à 4 heures du matin. Il le dépouilla de ses ardoises, « rompit un des arêtiers, cassa une cloche, descendit dans l'église où il fit un fracas épouvantable et laissa « des impressions de griffes » sur les bancs et les murailles », rapporte Joseph Guyot.

Des travaux sont effectués, une nouvelle cloche est baptisée.Mais le sort s'acharne et le jour de Noël de l'année 1690, le vent souffla si fort qu'il « coupa net le clocher », poursuit l'historien. Un charpentier de Dourdan et un couvreur de Sainte-Mesme (Yvelines) sont appelés à la rescousse pour édifier une nouvelle flèche, surmontée d'une croix de fer et un coq.

Après le terrible orage de grêle en 1702, la foudre frappe à nouveau le 16 juillet 1735, brise le clocher et les gargouilles, démolit la porte du choeur et pulvérise le crucifix. Ce coup fatal semble annoncer la révolution française et la fin de l'église qui cesse de servir en 1791. Les prisonniers vendéens remplacent les paroissiens ; les grains et les fourrages, les bancs et les chaises. En septembre 1816, l'autorisation de la démolir est donnée. L'année suivante, les pierres sont démontées et réutilisées pour d'autres constructions.

Une plaque apposée à un mur indique l'emplacement de l'église. Aujourd'hui, il ne reste plus rien de Saint-Pierre, si ce n'est un pan de l'abside au bout de la rue du même nom et le coq du clocher.

L'animal en bronze résista aux caprices du ciel. On peut le voir au musée du château de Dourdan.

Visité en 2020.


Esplanade Jean Moulin - 91410 Dourdan

Accès libre


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