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Les frères Champollion

Champollion le Jeune, comme on le surnommait, est mort à 41 ans, le 4 mars 1832. L’émotion suscitée par sa disparition est immense. L’égyptologue John Gardner Wilkinson (1797-1875), pourtant rival de Champollion, l’exprimera en ces termes « le flambeau est tombé à terre et personne n’est capable de le reprendre ».

Statue de Jean-François Champollion au Collège de France

Jean-François Champollion dit Champollion le Jeune, né le 23 décembre 1790 à Figeac (Lot) et mort le 4 mars 1832 à Paris.

Premier à déchiffrer les hiéroglyphes, Champollion est considéré comme le père de l'égyptologie. Il disait de lui-même : « Je suis tout à l'Égypte, elle est tout pour moi ». C'est aussi l'un des précurseurs de la linguistique historique et comparée.

Issu d’une famille modeste de Figeac, dans le Lot – leur père y est libraire–, Jean-François est, très jeune, confié à son frère Jacques-Joseph, de douze ans son aîné. Ce dernier prend en charge son éducation et le fait venir à Grenoble, où il vit, et l’inscrit à l’internat du lycée impérial.

Secrétaire du préfet de l’Isère, l’égyptologue Joseph Fourier (qui avait participé à la campagne d’Égypte avec Napoléon en 1798), Jacques-Joseph lui présente son cadet. Une rencontre décisive : fasciné par les récits de Fourier, Jean-François décide de partir à Paris étudier les langues rares, dont l’arabe, l’hébreu, le persan et le chaldéen ! Non seulement son frère l’y encourage, mais il le finance... et lui donne l'envie de déchiffrer ces drôles de signes qui couvrent les temples égyptiens et que plus personne ne comprend : les hiéroglyphes.

Si Jean-François est le cerveau de son immense découverte, le soutien, dans l'ombre, de son aîné, est indispensable. On le voit dans son abondant courrier, conservé intact.

Ainsi, en 1810, Jacques-Joseph écrit-il à son cadet, quand celui-ci décide d’apprendre une nouvelle langue ancienne, le copte : «Tu fais bien de te livrer au copte, mais ne perds pas de vue les papyrus. C’est un sujet digne des plus hautes méditations, dont on peut venir à bout, j’en suis persuadé.» Se sentant soutenu par ce «on» fusionnel, le petit frère écoute... et réussira à déchiffrer les hiéroglyphes douze ans plus tard.

il meurt à Paris le 4 mars 1832, à l'âge de quarante et un ans. La cause exacte de sa mort n'est pas connue (probablement du choléra, qui s'abat sur Paris en mars).

Tombe de Joseph Fourier

Il est enterré, selon sa volonté, non loin de son ami Joseph Fourier (18e division du cimetière du Père-Lachaise).

Le parcours de Jean-François Champollion est indissociable de celui de son frère Jacques-Joseph, de douze ans son aîné. De part ses relations dans le monde savant, son influence intellectuelle, son soutien indéfectible, Jacques-Joseph a joué un rôle primordial dans le destin scientifique de son frère.

En publiant les écrits et défendant les travaux de son jeune frère après sa mort, Jacques-Joseph a contribué à la postérité de l'œuvre de Jean-François.

La tombe de Jacques-Joseph Champollion au cimetière de Fontainebleau

Jacques-Joseph Champollion, dit Champollion-Figeac ou Champollion l'Aîné (né le 5 octobre 1778 à Figeac dans le Lot et mort le 9 mai 1867 à Fontainebleau), est un archéologue français.

Visité en 2022.


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