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Le temple d'Héra, dit « Basilique » à Paestum

Le site de Paestum compte d'importants monuments architecturaux d'époques grecque et romaine, parmi lesquels trois grands temples grecs – deux d'ordre dorique et un d'ordre dorique et ionique – ainsi qu'un bouleutérion

et des édifices publics d'époque romaine, dont un petit amphithéâtre romain, un comitium et un hérôon, petit temple funéraire dédié aux héros fondateurs de la ville. Les remparts de la ville, longs de 4,75 km, sont bien conservés et présentent des phases lucanienne et romaine. Les quatre grandes portes sont romaines.


Le temple d'Héra est le plus ancien des trois temples doriques, datant du troisième quart du sixième siècle avant notre ère.

Il fut improprement appelé « basilique » depuis le XVIIIe siècle, car aussi bien l’absence de frontons, que le nombre impair des colonnes sur les petits côtés, la firent considérée comme une basilique romaine.

C’est sur la base d’ex-voto et d’inscriptions trouvées à proximité, que l’on y a reconnu Héra (épouse de Zeus et divinité tutélaire de Poseidonia) comme divinité tutélaire du temple.

Ce grand temple est du type périptère ennéastyle, c'est-à-dire doté de 9 colonnes en façade, et de 18 colonnes sur les côtés. L'ensemble mesure 24,35 m × 54 m.

Le plan des aménagements internes est suffisamment bien conservé pour donner une idée de l'ensemble du monument : entre le pronaos et l'adyton, la cella est divisée en deux par une colonnade axiale qui soutenait les combles.

L'une des singularités de ce temple est son nombre impair des colonnes frontales, qui rendait impossible la vision de la statue de culte depuis l'extérieur, coupant totalement le peuple des fidèles de la divinité et de sa représentation. La colonnade axiale de la cella présentait un double ordre de colonnes, les colonnettes supérieures étant plus courtes et plus minces, de manière à respecter les canons de proportions.

L'autre singularité, entre tous les autres monuments d'architecture dorique, est la décoration végétale du col des chapiteaux, avec des feuilles, parfois même des rosettes et des fleurs de lotus, qui ne sont pas sans rappeler les éléments de décoration de l'époque mycénienne. Le couronnement du temple était en terre cuite peinte, avec des décors de têtes de lions et des antéfixes en forme de palmettes.

Cependant, seules sont parvenues jusqu'à nous les 50 colonnes du péristyle, hautes de 4,68 m, d'aspect archaïque, fortement galbées, avec des chapiteaux à abaque très large.

Visité en 2011.


Via Magna Graecia, 919, 84047 Capaccio SA, Italie

Accès payant


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