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Le temple d'Hathor

L'île est un entremêlement de petits kiosques et temples éparpillés autour du temple monumental d'Isis : le kiosque de Nectanebo, la porte d’Hadrien, le temple dédié à la déesse Hathor... ces architectures (sauf le temple d’Hathor) marquent une fois de plus l’influence gréco romaine qui s’infiltra sur les terres d’Egypte.


De gauche à droite, le kiosque de Trajan, le temple d'Hator, les deux pilonnes et l'arrière du temple d'Isis.

Le temple d'Hathor se situe à l'est de l'île, à côté du kiosque de Trajan.

Le temple d'Hathor fut construit essentiellement par Ptolémée VI Philométor, puis par Ptomémée VIII. Par la suite, les empereurs romains y ajoutèrent un portique à colonnes. Malheureusement les derniers habitants de l'île le rasèrent presque complètement pour construire leurs maisons et il ne reste que la première salle. Une partie du portique à colonnes a pu être reconstitué, mais sans les colonnes, complètement débitées.

Ce temple est dédié au retour de la lointaine*. Ce retour est accompagné de chants et de danses, d'ou les scènes gravées dans la cour ou portique. Le mythe est explicité par les textes gravés dans la salle restante du temple, copiés par un égyptologue allemand Junker.


*La légende de la Déesse Lointaine:

Le mythe représente le cycle du soleil. La Déesse Lointaine est une impétueuse lionne incarnant l'aspect terrible du soleil estival qui semble arriver du Sud, s'élevant au-dessus de l'horizon au fur et à mesure de l'avancée du solstice d'été, mais elle incarne aussi l'aspect bénéfique du soleil hivernal semblant s'affaiblir alors qu'il s'éloigne vers le Sud au cours du solstice d'hiver. La déesse Lointaine est la fille du Soleil ; sous les traits de Tefnout (qui est l'une de ses principales personnifications ; parfois, elle se présente aussi sous les traits de Sekhmet), elle abandonne son père pour fuir dans le désert oriental en Nubie. C'est là une référence à la morsure du soleil que les caravanes se dirigeant vers les carrières et les mines ne connaissent que trop bien.

Dans le désert, la déesse sous forme de lionne, donne libre cours à sa férocité. Rê, qui a besoin d'elle sous son aspect guerrier, souhaite son retour. Onouris, Shou et Thot sont alors envoyés sur place, sur l'aspect de singes. Ils lui racontent des histoires envoûtantes, dont le récit de l'accueil triomphal qu'elle recevrait si elle revenait en Egypte. Elle accepte de rentrer, mais conserve les traits de la Déesse Dangereuse, de la puissance destructrice sauvage : il est donc indispensable de l'apaiser. Thot verse du vin dans les eaux de la première Cataracte, à Philae ; la déesse, pensant qu'il s'agit de sang, s'en abreuve, s'enivre et s'apaise.

A son réveil, elle présente les traits bienveillants d'une chatte, la déesse Bastet, et est accueillie avec fêtes et honneurs en Egypte. Dans d'autres versions, elle est plongée de force par Thot, dans les eaux de la première cataracte.

De fait, elle précède de peu l'inondation - aspect tardif de la déesse - car dans cette phase, le parcours du soleil et associé au cycle du Nil. Le mythe se rapporte donc à l'inondation annuelle du Nil dont les eaux tumultueuses et rougies par la terre ferrugineuse des hauts plateaux Abyssins se calment à leur entrée en Egypte et répandent leurs bienfaits sur tout le pays.

Visité en 2009.


2VGM+6JQ, Aswan 1, البحر الأحمر 1240271, Égypte

Accès payant


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