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Le temple d'Athéna Nikè

Le temple d'Athéna Nikè fut érigé au Ve siècle av. J.-C. sur l'Acropole d'Athènes, en l'honneur de la déesse de la victoire, Athéna Victorieuse (Ἀθηνᾶ Νίκη) : Nikè signifie littéralement « victoire » en grec ancien. Une statue de Nikè se dressait dans la cella ou naos, et constituait la statue de culte (xoanon) du sanctuaire. Nikè était à l'origine la déesse Victoire ailée, comme l'est la Victoire de Samothrace.

La légende, rapportée par Pausanias au IIe siècle apr. J.-C., veut que les Athéniens aient privé d'ailes la statue d'Athéna Niké (Nikè apteros : la Victoire aptère, c'est-à-dire sans ailes), afin qu'elle ne puisse jamais quitter la cité. Le périégète Héliodoros (IIe siècle av. J.-C.) décrit la statue de culte comme une Athéna tenant un casque dans la main gauche, et une grenade dans la main droite, évoquant ainsi à la fois les vertus guerrières et pacificatrices.

Ce premier temple ionique de l'Acropole occupait une position de choix sur un promontoire fortifié dans le coin sud-ouest, sur la droite des Propylées. Les citoyens y vénéraient la déesse sous cette forme dans l'espoir d'obtenir la victoire dans leur longue guerre, tant terrestre que maritime, contre Sparte et ses alliés. Le temple d'Athéna Nikè exprimait l'aspiration d'Athènes à devenir la principale cité-État grecque.

Le temple a été entièrement démonté, au XVIe siècle, lorsque les Ottomans ont réutilisé ses éléments pour renforcer un rempart médiéval, entre le bastion de ce temple et le piédestal d'Agrippa. Les architectes Christian Hansen et Eduard Schaubert, dans les années 1830, ont pu retrouver des éléments épars et reconstituer le temple en 1836. Il a de nouveau été démonté et reconstitué en 2010, d'une manière plus scientifique, mais de nombreux éléments manquants ont dû être recréés.

Visité en 2015.


Acropole, Dionysiou Areopagitou, Athina 105 58, Grèce

Accès payant


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