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Le Parthénon

Consacré à la déesse Athéna Parthénos " vierge", le Parthénon est non seulement l'un des principaux temples doriques encore conservés, mais également le plus grandiose des monuments édifiés à l'époque de Périclès.

Le Parthénon est érigé à l'instigation du stratège Périclès, entre -447 et -438, date de sa dédicace, par les architectes Ictinos et Callicratès, Phidias, le maître d'œuvre, assumant aussi la supervision de l'ensemble des sculptures. Plus de 1 000 ouvriers auraient travaillé sur le chantier qui nécessita 22 000 tonnes de marbre extraits du mont Pentélique, à 17 km de l'acropole (et 700 m d'altitude). Les blocs circulaient certainement du côté sud du rocher et montaient par le flanc ouest, le plus pratique, mais avec encore une pente à 30 degrés. Le chantier devait composer avec les lieux sacrés sur le plateau.

Il est donc probable que les sculpteurs étaient installés à l'extrémité est du rocher et les tailleurs de pierre du côté ouest, devant le futur bâtiment. Il fallut cependant certainement dégager de la place, en disposant des offrandes qui s'étaient à nouveau accumulées. Les travaux de gros œuvre commencèrent en 447-446 av. J.-C. ; les colonnes furent érigées à partir de 442-441 av. J.-C. ; les portes furent terminées en 440-439 av. J.-C. ;


La statue d’Athéna Parthénos est une sculpture monumentale chryséléphantine (faite d'or et d'ivoire) de la déesse Athéna.

Athéna du Varvákeion (1re moitié du IIIe siècle), statuette de marbre du Pentélique trouvée à Athènes près du lycée Varvákeion en 1880. C'est la mieux préservée des copies connues. Haute de 1,045 m, elle était environ douze fois plus petite que l'originale.

la statue chryséléphantine fut installée en 438 av. J.-C. Les derniers comptes relatifs aux travaux évoquent un paiement, pour les sculpteurs des frontons, en 434-433 av. J.-C. Il est donc probable que le Parthénon fut terminé l'année suivante, en 432 av. J.-C..

Le Parthénon est construit sur l'emplacement de deux édifices successivement détruits. Le premier est un temple périptère et hexastyle en pōros, souvent qualifié d’Urparthenon (« Parthénon primitif ») ou d’Arkitektur, probablement bâti au début du VIe siècle av. J.-C. et consacré vers -566-565 av. J.-C., lors de l'institution des Grandes Panathénées par Pisistrate. Le second est ce que les archéologues appellent le « pré-Parthénon », dont le chantier commence probablement vers 500 av. J.-C., initialement en pōros. Après la bataille de Marathon, les dimensions du bâtiment sont revues à la baisse (33,68 × 72,31 mètres) et l'on décide d'employer le marbre du Pentélique. Les travaux sont suspendus pendant les guerres médiques, probablement sur décision de Thémistocle. L'édifice est détruit lors du sac de l'Acropole en 480 av. J.-C., par les Perses de Xerxès Ier, lors de la deuxième guerre médique.

On possède encore quelques-uns des comptes financiers du chantier. Le Parthénon avec la statue d'Athéna et les Propylées aurait coûté 2 000 talents, somme colossale, qui provenait en partie du trésor de la ligue de Délos. Plutarque rapporte dans sa Vie de Périclès que celui-ci proposa de prendre à sa charge les dépenses, pourvu qu'on inscrivît son nom sur le monument. L'anecdote témoigne des résistances rencontrées à l'époque face à ce projet pharaonique, y compris parmi les alliés d'Athènes. Théophraste indique que les poutres du Parthénon étaient faites en bois de cyprès, soulignant au passage la qualité de conservation du bois et de son essence.

Le secret de sa perfection réside dans certaines "illusions" d’optique presque imperceptibles par le visiteur, mais qui donnent le sentiment d’harmonie : la courbure de la base, le léger renflement des colonnes…

Chaque élément du Parthénon est unique et ne peut être placé que dans une seule position pour que l’ensemble soit parfait.

En outre, de nombreuses traces de peinture, encore visibles, forcent à reconnaître que le Parthénon avait été totalement recouvert d'un enduit rehaussé de couleurs vives sur les parties les plus importantes de ses éléments d'architecture.

Comme la frise intérieure des portiques, sur laquelle était représentée la procession des Panathénées, et comme les métopes, sur lesquelles étaient sculptées des scènes de la mythologie athénienne, les frontons du temple étaient couverts de sculptures représentant, celui de l'orient, la naissance d'Athéna, et celui de l'occident, la lutte d'Athéna et de Poseidon en vue de conserver la protection de l'Attique.

Au cours des siècles, le Parthénon a subi différentes transformations qui ont rapidement détérioré le monument. Entre 1208 et 1258, l'intérieur du Parthénon a abrité une église byzantine et, en 1458, il s'est transformé en mosquée.

En 1687, il a servi de poudrière aux Turcs. À cette époque, les explosifs ont détonné et le Parthénon en a payé les conséquences.

Les marbres du Parthénon , connus en Angleterre sous le nom de marbres d’Elgin, sont les sculptures de marbre du Parthénon que Lord Elgin, ambassadeur britannique à Constantinople, fit envoyer à Londres en 1801-1802.

Cet ensemble de sculptures, comprenant l'essentiel de la frise, des frontons et des métopes du Parthénon, constitue l'une des pièces maîtresses du British Museum.

Athènes espère leur retour depuis près de 200 ans.

Plus tard, entre 1801 et 1803, les Anglais ont pillé une grande partie des éléments décoratifs du Parthénon. Loin d'être restitués à leurs propriétaires légitimes, ces éléments sont encore exposés dans des musées tels que le British Museum de Londres.

À l'heure actuelle, les travaux de conservation et de reconstruction suivent leur cours dans l'édifice du Parthénon. Il est entouré de grues et d'autres éléments affectant quelque peu la vue, mais tout cela ne suffit pas à gâcher la magie de ce monument impressionnant.

Visité en 2015.

Acropole, Dionysiou Areopagitou, Athina 105 58, Grèce

Accès payant


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