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Le musée de la Monnaie de Paris

Créée en 864, la Monnaie de Paris s'installe en 1775 au 11 Quai de Conti, en plein cœur de la ville.

Au cœur de la plus ancienne entreprise du monde, le Musée de la Monnaie de Paris met à l'honneur les collections patrimoniales exceptionnelles et les savoir-faire des artisans de l’institution.

Au cours de cette expérience multisensorielle et interactive autour du métal, les visiteurs découvrent les secrets de fabrication des monnaies courantes et de nombreux objets d’art, notamment à travers de véritables fenêtres sur les ateliers d'art en activité. A la fois palais royal et manufacture rationalisée initialement dédiée à la frappe monétaire, elle réalise aujourd'hui dans ses ateliers parisiens monnaies de collection, médailles, décorations et fontes d’art. Labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant, Joaillerie de France et membre du Comité Colbert, elle met à l'honneur l'excellence à la française.

Les premiers ateliers de la Monnaie de Paris, principal atelier monétaire en France, étaient établis successivement dans le Palais royal sur l'île de la Cité, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie où le roi Saint-Louis installe en 1258 à cet emplacement le couvent de Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, puis rue de la Vieille-Monnaie (actuel boulevard de Sébastopol, entre la rue de Rivoli et la rue des Lombards). L'atelier est ensuite transféré à partir du XIVe siècle dans de vieilles maisons de la rue de la Monnaie. Ces édifices étaient vétustes, mais il n'était pas possible de les reconstruire sur le même site sans affecter la production, si bien que la Monnaie de Paris y reste pendant quatre siècles.

L'hôtel de la Monnaie est un bâtiment du XVIIIe siècle, chef-d'œuvre de l'architecte Denis Antoine (1733-1801).

En mai 1871, le bâtiment est incendié et détruit lors de la Semaine sanglante de la Commune de Paris. Il est reconstruit à l'identique.

Au XIXe siècle, de nombreux ateliers furent créés pour la manufacture d’État qui employa jusqu’à 1 900 ouvriers. L'hôtel comprenait notamment au fond de la grande cour la salle du monnayage isolée des autres bâtiments afin de limiter les effets de l'ébranlement produit par le jeu des balanciers.

Certains éléments architecturaux de l'hôtel de la monnaie sont protégés au titre des monuments historiques : classement par décret du 14 mars 1945 et inscription par arrêté du 6 janvier 1926.


Le premier musée : Créé par Jean-Baptiste Henry Collin de Sussy , le musée a été inauguré par Louis-Philippe Ier le 8 novembre 1833.


Une nouvelle muséographie est présentée à partir de 1991, conçue par Katherine Gruel, pour la partie Antique, Jean Belaubre, pour la partie médiévale et Bruno Collin pour les parties moderne et contemporaine.

Tous trois ont signé plusieurs volumes du catalogue des collections du musée.

Il a fermé ses portes le 31 juillet 2010


Le troisième musée : Le Musée de la Monnaie de Paris : 2017

Le visiteur est accueilli par une vue sur l’atelier de fonderie d’art. Une première salle présente les matières premières utilisées de l'antiquité à nos jours dans les domaines monétaires, médaillistiques et métrologiques.

Le mètre étalon en platine et son homologue, le kilogramme étalon, sont ainsi, pour la première fois, présentés ensemble au public. Platine, or, argent, mais aussi fer, zinc, étain, nickel sont présentés au moyen d'objets historiques et de minerais.

Les minerais exposés sont un écho au Laboratoire des Essais installé dès l'inauguration de l'Hôtel des Monnaies du Quai Conti en 1775. Ils y furent étudiés à partir de 1783 dans l'École Royale des Mines, établie lors de sa création dans le Salon d'honneur de l'hôtel par le chimiste Balthazar Georges Sage.

Encore aujourd’hui un laboratoire étudie les métaux pour développer de nouveaux alliages et lutter contre la contrefaçon. Un tableau périodique des éléments interactif y est présenté, pour souligner le rôle prépondérant de la physique et de la chimie dans la fabrication de la monnaie métallique comme de la monnaie fiduciaire.

Les fabrications de monnaies, de médailles, de fontes d'art et de bijoux sont expliquées dans la salle suivante (qui abrita au XXe siècle le hall des laminoirs). La gravure y est expliquée sous tous ses aspects, anciens et modernes : taille directe, modelage, réduction, électro-érosion, dessin assisté par ordinateur, gravure laser. Des démonstrations de gravure ont lieu trois fois par semaine.

La frappe est ensuite expliquée, depuis l'époque dite « au marteau » jusqu'à l'ère « de la presse » en passant par l'emblématique période du balancier, dont plusieurs exemples des XVIIIe et XIXe siècles sont présentés. Des coins monétaires au marteau, des poinçons du XVIIIe siècle et deux pièces de 10 louis d'or sont notamment exposés dans cette salle.

Au niveau inférieur, dans l'ancien hall du Grand Monnayage, est exposée une allégorie de la Fortune, restaurée pour la réouverture du musée. La fabrication des monnaies courantes françaises et la lutte contre la contrefaçon est présentée dans ces salles. Une magnifique vue sur l’usine installée dans le Grand Monnayage s’offre aux visiteurs.

Les fonctions et usages de la monnaie sont évoqués dans les salles suivantes : objets régalien, d'échange, de compte, de thésaurisation, etc. Y sont exposées des monnaies traditionnelles : pagnes, cauris, briques de thé, guinzés, mitako (barrettes de cuivre), etc. Un dispositif, le Numiscope, permet de découvrir en réalité augmentée les secrets de monnaies emblématiques de l’Histoire.

Une salle est dévolue à la numismatique.

Vient ensuite une salle des trésors où sont notamment expliqués ceux de la rue Mouffetard (Paris) et de Hué (Vietnam).

Des objets d'exception font également partie des collections, comme la Vénus au violoncelle en or massif d’Arman, l’Ultime franc de Philippe Starck.

Ils sont exposés dans la dernière salle consacrée aux artisans et aux artistes qui collaborent à la Monnaie de Paris.

Des portraits d'artisans et le détail des techniques de fabrication des fontes, décorations et médailles complètent cette section.

Visité en 2009 et 2022


11 Quai de Conti, 75006 Paris

Accès payant


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