top of page

Le monument chorégique de Lysicrate

Le Monument chorégique de Lysicrate a été élevé à Athènes, près de l'Acropole, par le chorège (citoyens aisés) Lysicrate en -335/-334, sous l'archontat d'Euainétos, pour commémorer un premier prix qu'il avait remporté cette année-là au théâtre de Dionysos avec un chœur de jeunes gens dans le concours de dithyrambe.

Le chorège, dans la Grèce antique finançait et supervisait le travail du chœur. Le lieu choisi fut la rue des Trépieds, déjà abondamment pourvue de cette sorte de monuments commémoratifs.

Sur un socle carré a été élevé un monument cylindrique d'une dizaine de mètres de hauteur, aux allures de petit temple corinthien pseudo-monoptère. Sur le toit de marbre était initialement juché le trépied de bronze, prix remporté par Lysicrate.

Le recours à plusieurs pierres différentes, pour des raisons optiques, est typique de cette époque, avec l'une des toutes premières utilisations de l'ordre corinthien pour les parties extérieures. Les chapiteaux sont encore très éloignés de ce que seront les chapiteaux corinthiens des grands monuments ultérieurs.

Le monument de Lysicrate est un bel exemple de l'art du relief au IVe s. : au-dessus de l'inscription dédicatoire, une frise représente Dionysos assis sur un rocher et caressant une panilière au milieu de jeunes satyres lui servant le vin de deux cratères. D'autres satyres, armés de thyrses, de torches et de massues, châtient des pirates tyrrhéniens qui se précipitent à la mer, déjà métamorphosés en dauphins. Le sujet tiré de l'hymne homérique à Dionysos formait peut-être aussi le thème de la cantate qui valut le prix à Lysicrate.

Le monument de Lysicrate est un sujet très populaire, représenté sur de nombreuses gravures des XVIIIe et XIXe siècles.

Enclavé en 1669 dans un couvent de capucins français. Durant l'occupation turque de la Grèce, beaucoup d voyageurs chrétiens y firent halte tels que Chateaubriand. Le monument servait alors de bibliothèque et avait le nom de "lanterne de Démosthène" car on croyait à l'époque que le grand orateur y travaillait ses discours, ce qui était faux.

Le couvent fut détruit durant la guerre d'indépendance mais le monument de Lysicrate fut restauré par l'école française d'Athènes en 1845.

Visité en 2015.


Epimenidou 3, Athina 105 58, Grèce

Accès libre


Sources:


Mots-clés :

articles recents: 
recherche par TAGS: 
bottom of page