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La Tour paoline de Nonza

Nonza puise son originalité dans le regroupement de son habitat : à l’inverse des autres villages du Cap éclatés en hameaux, Nonza, village classé, fait corps au piton rocheux (U Monte) couronné par la tour paoline. Nonza est situé à l'emplacement de Castrum Nuntiae, un ancien camp romain. Étymologiquement, le nom latin du lieu signifie annonciateur, car le belvédère sur lequel fut construit la forteresse semblait propre à annoncer toute tentative d'incursion dans les Agriates à la colonie de Mariana, située sur la côte orientale. À la fin de l'époque romaine, sainte Julie, la patronne de la Corse, y aurait été martyrisée. Le premier lieu de culte et de pèlerinage à sainte Julie fut bâti à Nonza à la suite de cet évènement, puis le sanctuaire détruit par les Barbaresques en 734.


Sous la tour Paolina à Nonza, les ruines de la Sassa, dernière demeure des seigneurs locaux où vécut entre 1523 et 1624 la famille des Avogari de Gentile. Vincentellu II était le dernier souverain de la région. Le château bâti au XIe siècle par ses aïeux, avait été détruit au XVe siècle par Gênes.

Le Monte, sommet de la falaise dominant la mer, représente une position stratégique et fut donc choisi par les seigneurs Avogari pour y bâtir leur château au XIIe siècle.

Cette forteresse médiévale fut détruite par les Génois en 1489.

En 1760, Pascal Paoli ordonna la construction d'une tour de guet au sommet du Monte, afin de surveiller le golfe de Saint-Florent. Cette tour de schiste gris vert, carrée, se situe à l'emplacement de l'ancien château, soit à 167 m d'altitude. Elle est bâtie sur le modèle des tours génoises : trois étages, une guardiola, une terrasse crénelée pourvue de trois échauguettes.

En 2020, la tour de Nonza est l'objet d'un projet d'une importante restauration à la chaux, matériau utilisé initialement dans sa construction, modifiant son esthétique extérieure, ce qui fait débat. Propriété de la Collectivité de Corse, la tour a été inscrite aux Monuments historiques le 5 juillet 1926.

Toute la côte au nord du village de Nonza est constituée d’une immense plage de sable et de galets noirs issus des rejets d’exploitation de l’ancienne carrière d’amiante de Canari-Abro. L’usine a été fermée en 1965. La commune s’était agrandie de 26 hectares ! Du coup, la Marina di Nonza d’où partaient les barques pour l’Agriate, a disparu, colmatée par les rejets. Depuis, la mer reprends petit à petit ses droits sur cette plage qui avait, au milieu du XXe siècle encore, une largeur double de celle d’aujourd’hui.

Visité en 1988 et 2002.


20217 Nonza


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