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La statue équestre de Jeanne d'Arc par Paul Dubois.

Au XIXe siècle, des statues de Jeanne d’Arc sont érigées sur de nombreuses places publiques françaises.

Conscient de cet enjeu, Paul Dubois a déjà élaboré un projet de statue équestre de l’héroïne lorraine lorsque l’Académie de Reims lui commande le monument, en 1885. Le sculpteur combine deux registres iconographiques pour la représentation de Jeanne : la guerrière en armure prête au combat, l’épée levée, mais également l’inspirée, les yeux tournés vers le ciel.

Pour élaborer son œuvre, Paul Dubois exécute un très grand nombre d’études. Il étudie l’anatomie du cheval et ses différentes allures, ce qui lui permet de les synthétiser dans sa sculpture. Pour la représentation de l’armure, il mène des recherches poussées dans des livres anciens mais aussi dans les musées de toute l’Europe, afin d’être au plus proche de la vérité historique.

Des carnets de croquis, des études de têtes de Jeanne d’Arc en plâtre ainsi que neuf maquettes du groupe en cire dont une conservée par le musée Camille Claudel, témoignent de ce long travail préparatoire.

Le modèle en plâtre du monument est présenté au Salon de 1889 et offert à la ville de Nogent-sur-Seine lors de la création du musée municipal, en 1902. Il en existe quatre exemplaires en bronze :

Statue de Jeanne d'Arc à Reims

le premier inauguré en 1896 par le Président Félix Faure sur le parvis de la cathédrale de Reims, ceux de la place Saint-Augustin à Paris et du parvis de l’église Saint-Maurice à Strasbourg et un quatrième, légèrement plus petit, au Meridian Hill Park de Washington. Fort du succès de l’œuvre auprès du grand public, Paul Dubois obtient un contrat d’une durée de vingt ans avec le fondeur Barbedienne pour son édition en trois grandeurs (99, 75 et 56 cm).

Comme la statue de Jeanne d'Arc de la place des Pyramides, Jeanne d'Arc est représentée à cheval, mais est la seule statue parisienne où Jeanne brandit une épée dans la main droite. Outre le nom et les dates de naissance et de décès, le socle comporte des inscriptions qui semblent révéler une volonté didactique, conformément à la politique éducative de l'État républicain.

« Jeanne d'Arc (1412-1431) à l'âge de dix-sept ans entreprend de chasser les ennemis hors de France. Elle fait lever le siège d'Orléans, détruit l'armée anglaise à Patay, conduit Charles VII à Reims et le fait sacrer roi. Blessée en voulant délivrer Paris, elle est prise devant Compiègne et brûlée vive par les Anglais à Rouen. Elle avait dix-neuf ans. »


Un superbe enchaînement pour nous rendre à Orléans, place du Martroi !

1855 Vital-Dubray (sculpteur): la statue, coulée avec le bronze de neuf canons, est inaugurée le 8 mai à l’occasion des fêtes de Jeanne d’Arc. Elle est érigée sur la place du Martroi pour remplacer la statue de Gois jugée trop peu imposante et dont le caractère guerrier ne plaisait plus.

Un différend s’éleva entre le sculpteur et la ville d’Orléans pour l’exécution des bas-reliefs du piédestal qui furent finalement confiés à Vital-Dubray en 1859 et terminés en 1861. 1944 : la statue est détériorée par des éclats d’obus au moment de la libération de la ville. 1950 : elle est restaurée, avec la participation de l’armée américaine qui finance une nouvelle épée.

1988 : les bas-reliefs qui subissaient des dégradations ont été remplacés par des moulages. Les originaux sont désormais conservés dans les réserves du musée des Beaux-Arts d’Orléans.


Musée Camille Claudel, 10 Rue Gustave Flaubert, 10400 Nogent-sur-Seine - Accès payant

Place Cardinal Luçon, 51100 REIMS - Accès libre place Saint-Augustin, 75008 Paris - Accès libre

place du Martroi, 45000 Orléans - Accès libre


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