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La citadelle de Bonifacio

Les archéologues ont découvert il y a une quarantaine d’année, dans une grotte non loin du port, le squelette d’une femme de 35 ans ayant vécu près de 7000 ans avant notre ère. Baptisé “ la dame de Bonifacio”, ce squelette témoigne de la présence de peuplement sur la presqu’île dès la préhistoire.

A l’antiquité, différents peuples occupèrent le territoire et sa région sur diverses périodes : Phéniciens, Carthaginois, Phocéens, Romains. La présence de ces derniers est attestée par des vestiges du Village romain de Sperone-Piantarella, par celle de sépulture en jarre sur Sant’Amanza, par l’exploitation des carrières de l’île de Cavallo et San Baïnzo, par les nombreuses médailles de bronze et d’argent trouvées à Piantarella aux effigies d’Antonin le Pieux, de Septime Sévère, de Marc-Aurèle et de Plautilla-Augusta ou encore par le lieu-dit “Campu Rumanilu (camp romain).

Bonifacio était anciennement nommée Calcosalto. Elle tient son nom de Boniface II, marquis de Toscane.

Auparavant, était mentionnée à l'extrême sud de la Corse une cité antique appelée « Pallae » dont le nom s'est conservé pour désigner le détroit entre Corse et Sardaigne et la campagne autour de Bonifacio (cette dernière est aujourd'hui appelée « Piali »).

L'origine de la ville actuelle de Bonifacio n'est pas vraiment connue avec précision, mais des dates approximatives indiquent sa refondation entre 828 et 833 par Boniface II de Toscane qui lui donna son nom actuel. L'histoire attestée de Bonifacio remonte en 1195 mais la ville fut colonisée par les Génois qui imposèrent à la ville des modifications militaires structurelles importantes (et qui créèrent la citadelle actuelle). La citadelle de Bonifacio est un ouvrage militaire bâti progressivement à partir du XIIe siècle pour permettre la protection de Bonifacio qui est une place importante de la République de Gênes pour la sécurité de son commerce entre Gênes, la Ligurie, et la Sardaigne et pour permettre le contrôle des Bouches de Bonifacio.

Comme tous les ports de commerce, son histoire a été relativement mouvementée notamment par un conflit guerrier entre Pise et Gênes, ces deux républiques se disputant avec acharnement sa citadelle qui était un maillon stratégique militaire et un complexe portuaire sans égal en Corse. Dans un premier temps, Pise fut maîtresse des lieux jusqu'à la fin du XIIe siècle.

Le roi Alphonse V d'Aragon, maintint en 1420 un siège pendant cinq mois avant de baisser les armes face à l'intouchable cité qu'était Bonifacio.

La légende veut qu'au cours d'un conflit en 1420 opposant seigneurs locaux génois et le roi d'Aragon ait été taillé en seulement une nuit l'escalier du roi d'Aragon et menant de la vieille ville au rivage.

Bonifacio a subi au cours des siècles, de multiples attaques ; mais la plus terrible fut celle de la peste qui en 1528 fit plus de 4 300 morts dans la cité qui à cette époque comptait 5 000 habitants. Les murailles imprenables se révélèrent inutiles face à ce fléau. La chapelle Saint-Roch, à l'entrée de la ville, reste un témoignage de la fin de cette sombre période. On y fait toujours une procession qui rappelle que c'est en ce lieu, où est mort le dernier Bonifacien atteint de la maladie, avant la fin de la peste.

En 1553, encore très affaiblie par le passage de la peste, Bonifacio subissait une nouvelle attaque et dut se rendre à Dragut, un ancien corsaire turc dont on dit qu'il avait été commandité par le Maréchal des Thermes. La ville assiégée capitula pour la première fois et fut mise au pillage.

Le roi François Ier de France prend possession d'une ville détruite et dépeuplée que les Français commencent à reconstruire, mais qui, en vertu du traité de paix passé en 1559, est rendue à la République de Gênes.

La ville restera par la suite génoise jusqu'à l'annexion de l'île toute entière par la France le 15 mai 1768.


Le cimetière marin de Bonifacio a été construit en 1823 sur un terrain jouxtant l'ancien couvent franciscain.

Il englobe ainsi une partie des anciens jardins des frères. Dans la partie ouest a été conservé un puits, datant de 1398, utilisé autrefois par les religieux, puis par les personnes visitant le cimetière. Les premières tombes ont été construites près de l'église et du couvent.

C'est l'un des plus beaux cimetières marins de la Méditerranée, il est visité par plus de 500 000 personnes par an.

Visité en 1988 et 2002.



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