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L'armurerie royale de la tour de Londres

Le Royal Armoury est situé dans la tour blanche, le donjon central de la tour de Londres, qui est sa maison historique.

L'armurerie est l'une des anciennes institutions de la tour de Londres. Ses origines remontent à l'arsenal des rois médiévaux d'Angleterre.

Le premier visiteur payant enregistré aux armureries remonte à 1545 lorsqu'un dignitaire étranger en visite a vu l'arsenal personnel d'Henri VIII dans la tour blanche.


Canon avec de beaux bas-reliefs fondu à Malte en 1773

La restauration de Charles II en 1660 a vu l'établissement de deux expositions publiques permanentes: la lignée des rois et l'armurerie espagnole.

En fait, au 15e siècle, le donjon du château est déserté par les rois qui lui préfèrent des résidences plus confortables, le palais Saint James puis Whitehall. Et les grandes salles que nous voyons sont alors transformées en dépôt d'armes, raison pour laquelle elles ont été réaménagées plus tard en musée de l'armement. Regardez les vitrines au centre, elles présentent l'équipement du chevalier sous Henri huit, c'est-à-dire au 16e siècle.

Voyez dans la première vitrine un cheval et son cavalier : tous deux sont recouverts de leur armure. Le cheval était un bien précieux qu'on ne pouvait se permettre de perdre au milieu d'un combat. Il fallait donc le protéger des coups. Comme vous pouvez le constater, l'armure recouvre toutes les parties de son corps à l’exception des pattes.

C'était évidemment le point sensible du cheval. Et d’ailleurs, il existait effectivement dans l'armée une unité à pied qui était armée de faucilles et dont la fonction essentielle était de couper les jarrets des chevaux. Une fois le cheval à terre, le cavalier alourdi de son armure très incommode, ne pouvait plus se relever. Les coupe-jarrets étaient suivis de soldats armés qui venaient ensuite faire prisonniers ou achever les cavaliers à terre.

Même pour l’armure, l’élégance était de mise, elle reprenait souvent la forme du manteau. Les chevaux, quant à eux, n'étaient sûrement pas de fringants palefrois, mais bien plutôt de solides chevaux. Cavalcades et galops étaient très réduits pour ne pas épuiser l'animal. Le choc, au moment de l'affrontement, était d’une violence extrême.

Après avoir traversé la salle des armes à feu, sortons par la gauche et arrêtons-nous au seuil d’une grande salle aménagée comme une écurie.

Arrivés sur le seuil de l’écurie, entrez dans la salle à votre droite : c’est l’armurerie espagnole. Cette salle était probablement une salle forte au moment de la construction du donjon. On l'appelle aujourd'hui la salle de l'armurerie espagnole. Tout simplement parce qu’on y exposait les armes prises lors de la bataille navale que se livrèrent en 1588 la flotte anglaise et l’invincible armada de Philippe 2 d'Espagne. Cette bataille fut gagnée par les Anglais.

Au 16e siècle, le pouvoir royal estima nécessaire de justifier auprès du public, ses campagnes guerrières. Il fut décidé d'exposer les armes et les trophées de guerre pris à l'ennemi. Au siècle suivant, lorsqu’on réaménagea le donjon, on s'aperçut alors qu'il ne restait pratiquement rien des trophées pris aux Espagnols.

Au 19e siècle, on réorganisa l'exposition en lui ajoutant, noble projet… des instruments de torture…

Visité en 2012.


St Katharine's & Wapping, London EC3N 4AB, Royaume-Uni

Accès payant


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