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L'abbaye de Saint-Savin-sur-Gartempe

Au Ve siècle, deux frères italiens, Savin et Cyprien, fuyant leur patrie pour échapper aux persécutions contre les chrétiens, sont finalement arrêtés et martyrisés près de la Gartempe. Leurs reliques sont retrouvées au IXe siècle et l'abbé de Marmoutier, Baldilus, fonde une abbaye pour les abriter.

Il obtient de Charlemagne la fortification du lieu. L'établissement suit la réforme lancée par Benoît d'Aniane sous la houlette de l'abbé Dodon. Protégé par ses remparts pendant les invasions normandes, la communauté abrite de nombreux moines en fuite.

Ce rôle renforce le prestige de l'abbaye de Saint Savin sur Gartempe, qui préside ensuite à la réforme de nombreuses abbayes. La duchesse d'Aquitaine Aumode fait en 1010 un don suffisamment important pour permettre la construction de l'actuelle abbatiale qui est édifiée entre 1040 et 1090. La noblesse Poitevine permet ensuite par ses dons la construction des bâtiments monastiques.

Au XIIIe siècle, le comte Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis, finança la construction des bâtiments conventuels.

Durant de très nombreuses années, Saint-Savin est restée l'une des plus influentes abbayes de France.

La guerre de Cent Ans sonna le glas de la prospérité du monastère qui changea plusieurs fois de main.

Au début du XVIIe siècle, l'Abbaye est aux mains des abbés laïcs qui la transforment en carrière de pierre et font disparaître les ailes médiévales sud et ouest.

Si l’église romane est parvenue jusqu’à nous, les bâtiments conventuels n’ont pas pu résister aux ravages causés par les Guerres de Religion. Au XVIIe siècle, une congrégation de moines mauristes envoyée à Saint Savin par le Roi engagea de grands travaux et reconstruit le bâtiment conventuel (1682-1692). La Révolution française voit le départ des derniers moines et le service de la paroisse se trouve transféré à l'abbatiale en 1792.

En 1833, le préfet du département, Alexis de Jussieu, visite l'église. Il prend conscience du caractère exceptionnel du site. L’église entre alors dans une longue phase de restauration initiée par Prosper Mérimée, inspecteur des Monuments Historiques.

Le logement de l'abbé a été reconstruit entre 1682 et 1692 par les moines mauristes sur des fondations médiévales. Il devient un bien national à la Révolution. Félix Léon Edoux, l'inventeur du monte-charge hydraulique ( baptisé par lui « ascenseur » dès 1867) l'achète vers 1892.

Il y installe l'un des premiers ascenseurs privés en France. La tour crénelée reste le seul vestige encore visible de cette invention.

Visité en 2020.


Place de la Libération, 86310 Saint-Savin

Accès payant


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