Hôtel Cabu, Musée d'Histoire et d'Archéologie d'Orléans

Alain Foucaut
27 mars 2022
2 min de lecture

André Gaspard Parfait, comte de Bizemont-Prunelé, adjoint au maire d'Orléans, est à l'origine du musée qu'il fonde en 1823. L'ouverture effective intervient en 1825 dans l'hôtel des Créneaux devenu aujourd'hui une annexe du conservatoire municipal de musique. Le musée archéologique prend le nom de musée historique en 1855.

En 1862, le musée s'installe dans de nouveaux locaux à l'hôtel Cabu ou maison dite de Diane de Poitiers.

Une grande partie des collections du musée se trouve en réserve en raison de son histoire tourmentée. En juin 1940, un incendie provoqué par les bombardements ravage le musée. Une grande partie des collections est détruite et beaucoup d’objets sont endommagés. Leur état de conservation ne permet plus de les présenter. En outre, d’importantes collections (vases grecs, collection égyptienne…) ne peuvent être présentées actuellement par manque de place.

La restauration des locaux du musée n'intervient que dans les années 1960. Les collections ayant été évacuées du musée avant les bombardements de 1940 réintègrent le musée. L'établissement accueille à nouveau le public à partir de 1966.

Il présente trois collections principales sur :

- Le trésor de Neuvy-en-Sullias : un ensemble de statues en bronze de l'époque gauloise et gallo-romaine (qui mérite grandement un post à lui seul);

- L'architecture médiévale : représentée par un ensemble d'éléments du Moyen Âge et de la Renaissance issus des bâtiments de la région, dont notamment des stucs de l'oratoire carolingien de Germigny-des-Prés et des chapiteaux de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire ;

Chapiteaux de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire

Stucs de l'oratoire carolingien de Germigny-des-Prés

- L'histoire d'Orléans :

au travers de la marine de Loire

Moule à pain de sucre: Le raffinage du sucre s’est implanté à Orléans vers 1640 grâce à la famille hollandaise des Vandeberghe qui fonde la première raffinerie. Le sucre de canne brut, provenant des Caraïbes, est acheminé au port de Nantes. Celui-ci est ensuite transporté par bateau sur la Loire jusqu'à Orléans.

Moule à pain de sucre trouvé rue de Bourgogne au cours de travaux effectués en 1946, grand modèle, terre cuite, Orléans, vers 1800

On comptait au XVIIIe siècle 400 vinaigriers dans la ville produisant la quasi-totalité des vinaigres consommés en France.

La fabrication de la moutarde d’Orléans remonte en 1580, lorsque les Vinaigriers-Moutardiers, discrédités par la contrefaçon, demandent au Roi que leur profession soit reconnue et régie par des procédés stricts de fabrication. Ceci afin d’éviter toutes fraudes et abus permettant la distribution de produits »non bien faits et de qualité médiocre ». Convaincu du bien-fondé de leur démarche, le Roi signe alors en Juin 1580 les lettres patentes homologuant le métier de Vinaigrier-Moutardier fixant les règles d’élaboration pour obtenir l’appellation d’Orléans.