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La Roche aux Fées, le plus grand dolmen de France et le mieux conservé d'Europe.

C'est un des mille premiers monuments historiques classés en France et un des quatre situés à l'époque en Ille-et-Vilaine.

Alors que la plupart des dolmens du même type se trouvent en Anjou, la localisation isolée de la Roche-aux-Fées est une exception. C’est donc un dolmen à couloir de type angevin, composé d’une succession de portiques, plutôt qu’une allée couverte. Elle comprend une chambre principale précédée par une antichambre.

La chambre principale est elle-même divisée en quatre parties (peut-être des caveaux de famille) par trois pierres transversales placées sur la paroi de la chambre côté sud.

La plupart des auteurs recensent quarante à quarante-deux pierres, dont les plus lourdes atteignent quarante tonnes. Neuf pierres horizontales (tables), dont une beaucoup plus petite que les autres, et trente-deux pierres verticales (orthostates), dont une inclinée et une plus importante pour le chevet.

Une pierre se trouve à part, entourée par les racines d’un arbre.

La table du portique d’entrée est un linteau de 5,5 mètres de longueur reposant sur deux piliers d’un mètre de hauteur. Elle était instable apparemment jusqu’en 1855.

La forme de la structure est proche d’un parallélépipède qui mesure 19,5 m de long pour environ 4,70 m de large et au maximum 4,10 m de haut. L’antichambre de 3,5 mètres de long est légèrement moins haute que la chambre principale avec laquelle elle communique par une porte constituée de deux dalles transversales.

Les pierres sont en schiste pourpré ordovicien affleurant (et non extrait). La forêt du Theil, distante d'environ 5 km, est l'endroit le plus proche où l'on trouve ce type de roches.

Bien qu’aucune fouille ne le prouve, la présence d’un « sol caillouteux » indique qu’à l'origine, la structure devait probablement être recouverte d’un tumulus de blocailles ou d’un cairn comme la plupart des monuments de ce type. De la même façon, du fait d'ossements trouvés dans des monuments semblables, on peut supposer que la Roche-aux-Fées avait un rôle funéraire. L'époque exacte de la construction est inconnue, mais se situerait hypothétiquement au Néolithique final (soit entre 3 000 et 2 500 ans av. J.-C.).

Il fallait que ce dolmen soit érigé à l’endroit précis où il se trouve aujourd’hui, suivant un agencement qui, lui non plus, ne doit rien au hasard et qui vient renforcer la magie du site : au solstice d’hiver, le 21 décembre, le soleil se lève exactement dans l’axe de l’allée couverte, venant éclairer la dalle du fond pendant quelques minutes…

Légende des fées constructrices

Les fées transportèrent les blocs de pierre dans leur tablier pour construire en une seule nuit ce monument-tombeau, orienté de façon à ce que les défunts soient réchauffés par les premiers rayons du soleil dans les froideurs de l’hiver. Mais, plus acharnées qu’organisées elles n’auraient pas économiser leurs efforts et lorsque la dernière pierre fut posée, quelques fées volaient encore affublées de blocs devenus intuiles. Ni une, ni deux, elles les abandonnent donc sur place d’où la présence de quelques menhirs éparpillés aux alentours comme celui de Runfort.

Légende des vilaines fées

Qui se laisse aller à écouter le chant des fées est perdu, il disparaîtra et ne reviendra jamais. On a entendu dire également qu’il peut arriver, un jour, de trouver dans le petit lit un enfant maigrelet bien différent de celui qu’on y avait laissé. En effet les enfants des fées sont le plus souvent chétifs et elles les échangent parfois avec d’autres, plus forts.

Légende des amoureux

Sur les conseils de la fée Viviane, les bonnes fées décidèrent de changer en jeu innocent le méchant sortilège imaginé par la malveillante fée Carabosse. Depuis, les amoureux qui s’interrogent sur leur avenir doivent faire le tour de la Roche-aux-fées, chacun dans un sens différent. Ils dénombrent alors les pierres et si le nombre est identique, ils sont promis à un avenir idyllique… Si la différence est de plus de deux pierres, il vaut mieux renoncer à l’union…

On recommande encore aux touristes de passage de faire le test : passez d’un côté en comptant les pierres, puis recomptez-les en passant de l’autre côté. La légende raconte que vous ne tomberez jamais sur le même nombre, les fées joueuses s’amusant à déplacer les blocs en permanence.

Jadis, avec Pierre et Gladys On les voyait passer en robe blanche Au ruisseau qui traînait nos rêves Vers un écrin de joie Nous suivions la trace des fées C'était au mois de mai...

...Vole, vole, blonde nymphe folle On les entendait rire en robe blanche Et le gazon du parc s'imbibait à nos pieds d'enfants Nous étions sur la trace des fées C'était au mois de mai J'étais le prince sans carrosse Ma muse pleurait aux étoiles Puis je redevins le chien.

"Sur la trace des fées" Ange

Visité en 2020

35150 Esse

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