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Le site des mégalithes de Locmariaquer: Le Tumulus d'Er grah

Il est situé sur le même site que le grand menhir brisé et la table des Marchand. Ce monument de dimension exceptionnelle, et relativement mal conservé, est resté quasiment inconnu jusqu'en 1991 !

Il appartient à la catégorie des sépultures à caveau fermé. En raison de sa dimension et du matériel funéraire retrouvé à l'intérieur, il devait s'agir de tombes abritant des personnages importants, chefs tribaux ou représentants du culte.

Il se présente comme un immense trapèze de 140m de long, 16m de large à l'extrémité nord et 26m à l'extrémité sud, allongé vers le N-NW et axé sur le Grand-Menhir.

​La hauteur reste modeste (moins de 2m) ; la partie nord apparaît comme un cairn entourant la grande dalle d'orthogneiss qui recouvre une tombe inaccessible depuis l'extérieur tandis que le sud est terreux entre de simples bordures pierreuses.

Le tumulus a été construit sur plusieurs époques :

- vers 4500 ans av. J.-C., de très petits cairns surmontant quelques fosses, dont plusieurs où ont été découverts des squelettes de deux bovins, qui furent peut-être l'objet de sacrifices rituels.

- vers 4200 ans av. J.-C., la petite chambre funéraire entourée d'un cairn circulaire. Le tout est englobé dans une masse de pierres sèches trapézoïdale.

- vers 4000 av. J.-C., deux extensions au nord et au sud, constituées de murets de pierre soutenant une masse de limon gris recouverts de pierres qui portent la longueur totale du monument à 140 mètres.

La dimension du tumulus représente une masse de matériaux qui pourrait être le remploi de la rampe d'accès aux fosses : empierrement recouvert de limon humidifié, des bovidés pour l'aide à la traction.

Au XIXe siècle, on ne connaissait d'Er Grah que la chambre, déjà pillée précédemment. L'extrémité nord, exploitée en carrière (d'où le nom d'Er Vinglé, la carrière en breton), a aujourd'hui disparu. Malgré une fouille ponctuelle de Zacharie Le Rouzic en 1908, le monument, en partie éboulé, recouvert de végétation, était tombé dans l'oubli, à tel point que dans les années 1960, une aire de stationnement était installée en partie au-dessus du site.

Lorsque les fouilles commencèrent à dégager les alentours du caveau en 1991, les archéologues trouvèrent les parements en pierre sèche, qu'ils dégagèrent progressivement. Le monument tel qu'on peut le voir aujourd'hui résulte de la dernière restauration effectuée en 1992.

Dans ces monuments ont été retrouvées des lames, des pendeloques et des perles polies en pierres rares provenant d’Espagne - fibrolite et variscite - ou des Alpes italiennes - jadéite.

Visité en 2020.

Route de Kerlogonan, 56740 Locmariaquer

Accès payant

Sources:

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