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Couché de soleil sur les Pierres Plates

Cet ensemble remarquable se situe au bord de la plage de "La Falaise" à environ 1500m au sud-ouest du bourg à l'extrémité d'une promenade réservée aux piétons. Il est situé sur une pointe de terre qui s'avance dans la mer en face de l'îlot de Méaban.

Il faut imaginer, que lors de son édification aux environs de 3000 ans av. J.-C, période correspondant à la fin du Néolithique et plus précisément du Néolithique récent sud-armoricain, la mer était située à plusieurs dizaines de mètres de son niveau actuel : la vue embrassait alors des plaines, recouvertes depuis par la montée du niveau marin.

Son accès était libre depuis qu'en 1892, année où elles furent cédées par l'Hospice d'Auray à l'État pour la somme de 600 francs. En 1987, j'ai pu visiter le dolmen, en 2020, il est interdit d'y pénétrer pour la préservation du site.

Il se présente comme une allée d’une totalité de 26 mètres de long (mais de 23 mètres aujourd’hui), divisée en deux parties principales : un couloir d’accès et une chambre funéraire.

A l’origine, le monument devait comporter environ 70 blocs de granite. De nos jours, il en compte 50, dont 38 « piliers » (orthostates) et 12 dalles ou pierres de couverture.

Le dolmen des Pierres Plates est une tombe que l’on dit « coudée » en raison de la forme de son architecture. Le couloir change de direction au bout de quelques mètres. Au niveau du « coude », on observe la présence d’une cellule latérale sur la gauche.

Tout au fond du couloir, une dalle verticale semble marquer une séparation avec la chambre funéraire. Ce monument possède plusieurs gravures caractéristiques de ce type d’architecture dite « coudée ». Il est difficile d’identifier ce qu’elles représentent, leur forme est en général celle d’un écusson séparé en deux registres contenant des cercles et arcs de cercle.

Par comparaison avec le monument quasi-intact de Gâvres, on peut penser que l'ensemble de la galerie n'était protégé que par un tertre modeste, mais comportant un noyau pierreux important. Comme dans les autres tombes de ce type, les parois sont "mixtes", avec d'étroits panneaux maçonnés entre les piliers mégalithiques.

Le tertre indécis qui englobe actuellement cette tombe est très largement dû à Z. Le Rouzic qui la restaura en 1931. Quant au"menhir indicateur" qui se dresse à l'entrée, Il s'agit d'un bloc qui gisait devant le monument et fut érigé là par le restaurateur.

On ignore son rôle originel dans la structure maison peut constater que sa face orientale porte de nombreuses cupules (éventuellement une pierre de couverture du dolmen).

Ce monument fut exploré dès 1813 avec des résultats décevants en raison de perturbations anciennes. Cependant, les fouilleurs notèrent que de nombreux piliers étaient décorés, ce qui donna lieu au premier véritable relevé d'art mégalithique dans la région, publié par A. Maudet de Penhouet dès 1814.

Plusieurs pierres présentent des gravures que certains assimilent à des " poupes" d'autres à des "idôles sans têtes "ou à "épaules saillantes".

C'est ce décor, réétudié à maintes reprises mais quelque peu mutilé depuis (un panneau majeur au moins a disparu), qui a permis de définir le "style des Pierres-plates" caractéristique des tombes en équerre morbihannaises.

Visité en 1987 et en 2020.

56740 Locmariaquer

Pour sa préservation, le monument n'est plus ouvert au public. (les photos de l'intérieur de l'allée couverte datent de 1987)

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