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Petite histoire de Vannes

Créée au fond d’une ria, Vannes doit aux Romains les bases de la ville fortifiée du Moyen Age. A la fin du XIVe siècle, la ville devient une des résidences favorites des ducs de Bretagne. L’extension de l’enceinte vers le port double la superficie de la ville close.

Intra-muros, de nombreuses maisons à pans de bois ponctuent les rues étroites qui entourent la cathédrale, reconstruite à partir du XVe siècle.

Cette "ville de bois" se complète d’une "ville de pierre" à l’époque classique. Le commerce maritime est alors à son apogée ; le port est aménagé de nouveaux quais.

Née il y a plus de 2000 ans, au fond du golfe du Morbihan, Vannes se développe à partir d’un site portuaire très actif jusqu’au XIXe siècle.

L'hermine a été popularisée par le duc Jean IV de Montfort qui baptisa de ce nom le château qu'il bâtit à Vannes et l'ordre de chevalerie qu'il fonda en 1381. C'est à Vannes que fut proclamée en 1532, devant le roi François Ier, l'union de la Bretagne à la France. L'hermine est devenue le symbole du rattachement à la Bretagne

La ville antique

Son premier nom est Darioritum: Fondée à la fin du Ier siècle avant JC, la ville gallo-romaine s’étend sur la colline de Boismoreau, dominant un site de ria. Darioritum s’organise autour d’un vaste forum, centre administratif et politique du territoire vénète. En contrebas de la ville, un port favorise l’activité commerciale de la cité. A la fin du IIIe siècle, la construction d’un castrum (site fortifié) s’impose sur la colline voisine du Mené.… puis Venetis au début du Ve siècle.

Statères Vénètes en or (1) et en électrum (2).

Ce nom issu des Vénètes, Gaulois battus par César en 56 avant JC, est remis à l’honneur à l’époque de la chute de l’empire romain. Longtemps il restera écrit Vennes, prononcé « djuened » et écrit Gwened en breton.

La ville médiévale

Dès le Ve siècle, Vannes est le siège d’un évêché. La cité se développe autour de deux pôles : le castrum (et la cathédrale) de la colline du Méné et la colline de Boismoreau, site primitif de la ville gallo-romaine. Mais cette dernière est abandonnée au Haut Moyen Age au profit du castrum, base de la ville médiévale.

Aux XIIe - XIIIe siècles, l’ouverture de chantiers témoigne du renouveau urbain : reconstruction de la cathédrale, édification de la cohue, entretien des remparts… Un réseau viaire est désormais bien structuré autour de ces édifices majeurs. À la fin du Moyen Age, Vannes devient une des principales villes de Bretagne.

Château Gaillard (début XVe siècle) accueille aujourd’hui le musée d’Histoire et d’Archéologie de la ville de Vannes.

(fermé lors de notre passage).

Le duc Jean IV (1365-1399) décide d’y faire construire le château de l’Hermine et d’agrandir l’enceinte urbaine qui passe de cinq à dix hectares. La ville s’étend vers le quartier du port alors en pleine activité.

La ville moderne Au XVIIe siècle, de nombreux couvents s’installent dans la périphérie immédiate de la cité.

La porte Saint-Vincent est une porte de ville (percée entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe siècle).

Entre 1675 et 1689, l’exil du parlement de Bretagne, obligé de quitter Rennes pour Vannes, donne l’impulsion à de nouvelles constructions, notamment dans la partie sud de la ville close.

Les lavoirs de la Garenne

Un système d’adduction d’eau potable et l’aménagement de promenades plantées d’arbres contribuent à son embellissement.

Le château de l'Hermine était un petit château fort intégré aux remparts de la ville de Vannes (Morbihan). Le château fut la résidence principale des ducs de Bretagne entre la fin du XIVe siècle et le XVe siècle. Ruiné puis démantelé au XVIIe, il fut remplacé au cours du XVIIIe siècle par un hôtel particulier - l'hôtel Lagorce - qui prit le nom de son propriétaire. On l'appelle cependant communément le château de l'Hermine, le souvenir de l'ancienne forteresse des ducs étant bien ancré dans la mémoire des Vannetais.

Au XVIIIe siècle, le problème majeur demeure l’envasement du port qui oblige la construction d’une écluse de chasse et l’aménagement de nouveaux quais. Le percement de la butte de Kérino, destiné à rectifier le chenal sur la rivière de Vannes, est commencé à la veille de la Révolution, mais ne sera achevé qu’au siècle suivant.

Visité en juin 2020.

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