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Le cairn de Gavrinis

À l'époque de sa construction (vers 3500 ans av. J.-C.), l'île était encore rattachée au continent. Sa construction est relativement tardive dans le monde du mégalithisme.

Son utilisation cessa en 3000 av. J.-C. Les structures légères en bois qui se dressaient devant la façade furent incendiées et immédiatement recouvertes d'une masse de pierre qui condamna l'entrée. Une chape de sable fut même ajoutée pour transformer ce cairn monumental en monticule aveugle.

La première description relativement précise de Gavrinis est due au chanoine Joseph Mahé. Dans son Essai sur les Antiquités du Morbihan en 1825, il évoque sommairement les ruines de l'église et insiste davantage sur le cairn.

En 1801, le monastère, l'église et l'enclos de Gavrinis sont vendus au docteur Cauzique, alors maire de Crach. Ce dernier, homme féru d'agriculture, entreprend en 1829 de défricher les terres afin d'y installer des fermes. Il détruit ainsi les derniers restes du monastère, mais, du même coup, il dégage le cairn. C'est ainsi qu'il découvre accidentellement en 1832 au fond du cratère une anfractuosité conduisant à la chambre du dolmen.

Un cairn est un antique monument funéraire monumental couvert des pierres sèches. Celui de Gavrinis mesure 50 mètres de diamètre pour 6 mètres de haut. Il a été édifié voilà presque 6 000 ans – donc bien avant la première pyramide égyptienne – pour protéger la tombe d'un personnage de haut rang.

Celle-ci est constituée d'une chambre mortuaire et d'un couloir long de quatorze mètres, composée de pierres dressées et recouverte par une dalle de dix-sept tonnes. Le tout formant un dolmen.

Ce qui rend unique le cairn de Gavrinis, ce sont les nombreuses gravures qui ornent les pierres dressées. Certains parlent carrément de la chapelle Sixtine du néolithique !

Ces ornementations taillées dans la pierre dévoilent peu à peu leur mystère. Pour l'archéologue Serge Cassen, ce que certains interprétaient avant lui comme une « hache-charrue » serait la représentation emblématique d'un cachalot.

Autre curiosité : on sait maintenant que la grande dalle de 17 tonnes couvrant le dolmen est un fragment brisé d'un menhir géant de 14 mètres qui se dressait à Locmariaquer.

On le sait, car un autre fragment de ce menhir a été localisé dans le dolmen appelé la Table des Marchand.

En sortant de ce monument, ébloui par tant de splendeur, la pénombre fait place à la lumière. Il est temps alors d’admirer la magnifique vue panoramique sur le Golfe du Morbihan, et tout particulièrement sur le cromlech d'Er Lanic, une vue immuable depuis l’ère du Néolithique…

Visité en 1987 et en 1990.

Île accessible de Larmor Baden et de Port Navalo

Accès payant

Sources:

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