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le village de Clignancourt

D'après l'Abbé Lebeuf, son nom proviendrait de Clenini Curtis, la « terre de Clignancourt », du nom d'un certain Cleninus, propriétaire d’une villa gallo-romaine, découverte en 1738.

Situé sur le versant nord de Montmartre et s'étendant jusqu'à Saint-Ouen, Clignancourt est mentionné dès le XIIIe siècle. C'est un hameau où l'on cultive la vigne pour produire le vin de Clignancourt, des céréales et des cerisaies.

Au XIVe siècle, le fief appartient à la puissante abbaye de Saint-Denis, puis passe dans les mains de plusieurs familles bourgeoises parisiennes qui portent le titre de seigneur de Clignancourt.

La seigneurie est vendue en 1569 à Jacques Ligier, trésorier général du cardinal de Bourbon, qui y édifie une chapelle dédiée à la Sainte Trinité. La famille Ligier la conserve jusqu'en 1666, date à laquelle elle est reprise par les Dames de Montmartre et disparaît à la Révolution française.

En 1465, durant la guerre du Bien public, lors du siège de Paris, Clignancourt et ses environs sont ravagés par les troupes de Charles, comte de Charolais. Jean de Roye dans sa Chronique du règne de Louis XI, dite Chronique scandaleuse indique que le 9 septembre 1465, « Bretons et Bourguignons furent es terrouers de Clignencourt, Montmartre, la Courtille et autres vignobles d'entour Paris, prendre et vendanger toute la vendange qui estoit, jaçoit ce qu'elle n'estoit point meure et en firent du vin tel quel pour boire. »

Le hameau de Clignancourt et la commune de Montmartre deviennent le quartier Clignancourt en 1860, date de la création du 18e arrondissement de Paris.

L'hôtel Mathagon, construit par Pierre Mathagon, receveur général des domaines et bois de la généralité de Paris de 1766 à 1790. Les deux corps de logis perpendiculaires sont rehaussés de chaînage d'angle en pierre. Il est couronné d'une tourelle d'angle et d'une belle lucarne ; c'est une des rares maisons subsistant du village de Clignancourt.

En 1816, monsieur Pierron de Montdésir vend la propriété à Mme veuve Delaborde. L’hôtel sert ensuite de cadre à une institution de jeunes filles dirigée par Anaïs Moureau d’Arembole (1824-1914), veuve de l’historien Michel de Trétaigne (1819-1876), fils de l’ancien maire de Montmartre.

Complètement délabré, l’hôtel Mathagon a été sauvé in-extremis de la ruine. Préservé et restauré grâce à son acquisition par la mairie en 1993.

75-77bis rue Marcadet - 75018 Paris

Propriété privée

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