top of page

Le bois sera-t-il utilisé pour reconstruire la charpente de Notre-Dame de Paris ?

Bois comme à l'origine, acier ou béton ?

Le débat agite les experts qui ont tous une opinion sur la restauration de l'emblématique cathédrale parisienne, ravagée par un incendie mi-avril 2019.

Le président de l'établissement public chargé du chantier de Notre-Dame, le général Jean-Louis Georgelin, a quant à lui démenti des informations selon lesquelles l'option du chêne avait déjà été retenue pour refaire la charpente, contre les alternatives du métal ou du béton. « Il y aura étude, examen de toutes les options possibles », avait-il assuré, estimant qu'un « lobbying » de la filière bois pouvait être à l'œuvre. « Parler de lobbying sur un sujet comme celui-là, ce n'est pas à l'échelle et à l'honneur de cet édifice », a réagi Eric Wirth, vice-président du conseil national de l'Ordre des architectes, lors d'une audition à l'Assemblée nationale.

« Ça a fait 800 ans qu'elle [la cathédrale] est là. Si l'ouvrage avait été en acier, il n'y aurait plus eu de cathédrale. Même avec toutes les protections, vu le brasier... Le fer tient une demi-heure, une heure, et après il se tord, il tire sur les parois et il fait tout écrouler. »

« Il faut se méfier, a poursuivi M. Wirth, des fausses bonnes solutions » qui préconisent des charpentes métalliques ou en béton parce qu'elles seraient « beaucoup plus légères ». « Ces cathédrales, elles tiennent structurellement, parce qu'il y a une masse sur une voûte [...], ça ne fonctionne que parce que c'est lourd. En plus, a-t-il argué, on a la chance d'avoir toutes les informations, relevés photographiques, informatiques, numériques pour reconstruire à l'identique » cette charpente exceptionnelle surnommée la « forêt de Notre-Dame ».

Le vice-président de l'Ordre des architectes a estimé que « le temps du diagnostic allait être extrêmement long » et que le délai de cinq ans préconisé par le président Emmanuel Macron constituait « un objectif mais pas un impératif ».

Une maquette de la charpente de Notre-Dame exposée à Pantin:

Il s'agit de la reproduction, à 75% de la taille réelle, d'un segment de la charpente de la cathédrale de Notre-Dame de Paris, ravagée par un incendie l'année dernière. Au total, 80 apprentis charpentiers des Compagnons du Devoir ont participé à la réalisation de cette maquette dans les ateliers de l'association à Gennevilliers (Hauts-de-Seine).

"Ce sont 400 heures de travail", insiste Charles Morgat, directeur du centre de formation de Pantin. Les techniques et les matériaux de l'époque utilisés à l'époque de la construction du monument (12e-13e siècles), ont été respectées. "On a utilisé du chêne entièrement et il n'y a aucune vis, les poutres sont uniquement assemblées avec des chevilles".

Et pour en connaître encore davantage, cliquez ici !

Sources:

articles recents: 
recherche par TAGS: 
bottom of page