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Le trésor de la cathédrale de Reims

Le Palais du Tau, la résidence des archevêques de Reims jouxte la cathédrale depuis le XIIe siècle, mais il n'a revêtu l'aspect classique qu'il a actuellement qu'après les transformations opérées à la fin du XVIIe siècle par Jules Hardouin-Mansart et Robert de Cotte.

Il doit son nom à son plan qui était, au Moyen Âge, en forme de lettre T (Tau en grec). Bâtiment jouxtant la cathédrale Notre-Dame de Reims, il fut également résidence royale lors des sacres des rois de France à Reims.

Le Palais du Tau abrite aujourd'hui le Musée de l’œuvre de Notre-Dame. Le trésor de la cathédrale et une partie de la statuaire d'origine de l'église y sont exposés.

Le trésor est exposé dans deux pièces situées entre la salle du Tau et la chapelle palatine haute. La première présente le trésor de l'Ancien Régime et la seconde expose les collections datant de la Restauration, principalement du couronnement de Charles X. Il est constitué d'objets provenant de la cathédrale et d'objets utilisés pendant la cérémonie du sacre parmi lesquels :

le reliquaire de la sainte Ampoule ; La Sainte Ampoule était une fiole contenant une huile sacrée qui, selon la légende, aurait servi lors du baptême de Clovis. Son nom viendrait du latin ampulla (petit flacon, fiole) ou du saxon ampel (coupe, fiole).Une portion de ce baume était mélangée à du saint chrême pour servir à l'onction des rois de France lors de la cérémonie du sacre. Elle était conservée à l'abbaye Saint-Remi de Reims. Bien que la Sainte Ampoule et une grande partie de son contenu aient été détruits à la Révolution, l'archevêque de Reims conserve aujourd'hui un infime reste de cette relique qui aurait été sauvée des révolutionnaires et conservée dans une ampoule de substitution, utilisée notamment pour le sacre de Charles X en 1825 et précieusement conservée jusqu'à nos jours par la ville de Reims.

Photographie Wikipédia

le calice du Sacre, pièce d'orfèvrerie qui faisait partie des regalia du royaume de France; Saint Remi, évêque de Reims, n'a pas pu l'avoir entre les mains car cet objet liturgique date du troisième quart du XIIe siècle, il était à l'origine utilisé pour le sacre des rois de France avec les autres regalia du trésor.

Seul le pied est d'ailleurs de cette époque car la coupe a été refaite au XIXe siècle. Propriété de l'État, il est classé comme monument historique au titre d'objet depuis 1896. Vingt-cinq rois de France y trempèrent leurs lèvres.

le talisman de Charlemagne, bijou du IXe siècle. Ce cadeau du calife Haroun ar-Rachid à Charlemagne aurait été trouvé lors de l'exhumation du corps de l'empereur en 1166. Gardé depuis à Aix-la-Chapelle, le talisman fut offert à Joséphine par l'évêque de la ville Berdolet en 1804. Ce bijou en or, émeraudes, grenats, perles et saphirs contient une épine de la Vraie Croix.

le reliquaire de la Résurrection datant de la seconde moitié du XVe siècle.

la nef de sainte Ursule. Cette nef d'apparat, réalisée par un orfèvre de Tours de la fin du XVe siècle, est donnée à Anne de Bretagne en 1500.

En 1505, la reine fait placer des statuettes de sainte Ursule et de ses compagnes sur le pont de la nef.

La nef parvient jusqu'à Henri III qui l'offre à la cathédrale en 1575. Les armoiries de Henri III, et une inscription en latin réalisée pour son don sont visibles sur le socle de l'objet.

Le reliquaire de la sainte Epine. Provient de l'abbaye Saint-Pierre-les-Dames. Il avait été donné par Henri II à Renée de Lorraine, soeur du cardinal. Vers 1460-1470.

2, place du Cardinal Luçon 51100 Reims

Accès payant

Sources:

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