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La porte de Mars de Reims

Elle était recouverte d’une immense bâche depuis 2015 ! Le monument romain de la place de la République est redevenu visible après avoir été longtemps masqué . Un an de répit avant trois nouvelles années de travaux (la restauration des statues et des arcs interviendra après).

La Porte de Mars, point de repère dans la ville et un monument unique : Durant l’époque gallo-romaine, la ville de Durocortorum (Reims) est capitale de Gaule Belgique et possède à ce titre une parure monumentale.

La Porte de Mars et le cryptoportique sont les seuls vestiges encore en élévation. La porte de Mars a une fonction d’arc de triomphe et date de la période la plus prospère de la ville antique, probablement entre 130 et 190.

Bien qu’il subsiste aujourd’hui d’autres vestiges de ce type dans le monde romain, celui de Reims est le plus grand, 30 mètres de long pour une hauteur de 15 mètres (avec les superstructures disparues).

La porte de Mars est le seul arc subsistant des quatre arcs monumentaux érigés aux entrées cardinales de Durocortorum, les autres étant la porte Cérès ou de Trèves (porte est, rue Cérès, démontée en 1798), la porte Bazée (de basilicaris, porte sud, rue de l'Université) et la porte de Vénus ou de Soissons (porte ouest, devant l'opéra, démontée en 1755).

La porte Mars a été construite entre 180 et 230 et était d'abord un arc de triomphe construit pour témoigner de la grandeur de la ville sous le Haut-Empire, avant de devenir ultérieurement une porte de ville. Il ne possède plus son attique.

L'arc n'a servi en tant que tel qu'une centaine d'années avant d'être inclus dans la muraille du Bas-Empire, commencée après les raids barbares des années 260-275 pour protéger la ville. Son tracé s'appuie sur les quatre arcs existants et les transforme en portes d'accès, ainsi l'arc nord devient la porte Mars et marque l'entrée nord de la ville.

La porte Mars est plus tard incluse dans le rempart du château des Archevêques, vers 1228. Une nouvelle porte Mars médiévale, avec pont-levis, est alors construite 100 m plus à l'est pour reprendre sa fonction (à l'emplacement du marché du Boulingrin en cours de fouille en 2011), elle disparaîtra plus tard en même temps que les remparts.

Face latérale est : sculptée et ornementée ; l'arc était dégagé de tous côtés initialement

Le château des Archevêques est détruit en 1595 sur ordre d'Henri IV. On devine quelques éléments de la porte emmurée et la partie haute sera dégagée en 1677. Mais ce n'est qu'en 1816 que le bas sera lui aussi mis à nu. La porte est totalement dégagée de la gangue qui la protégeait en 1844 lors du démantèlement des remparts et de l'ouverture d'une vaste promenade au nord de la ville. Elle est enfin complètement extraite des remblais en 1854.

L'intrados des voûtes, aujourd'hui très dégradé, offre une rare et intéressante représentation d'une moissonneuse gauloise qui fait partie d'un calendrier des travaux des champs illustré par une série de médaillons (laboureurs, vendangeurs, moissonneurs, meunier, etc.).

Sous l'arcade ouest, un médaillon carré montre la louve romaine allaitant Romulus et Rémus sous les yeux du berger Faustulus et d'Acca Larentia.

Enfin sous l'arcade est, très abîmée, on peut voir Léda et le cygne.

Sur le sol de l'arcade centrale on distingue les sillons creusés afin de guider les roues des voitures.

Partie restituée en 1844-1845 par N. Brunette (nord-ouest)

Très interressant également, cliquez ICI.

Place de la République, 51100 Reims

Accès libre

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