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Le fabuleux mobilier de la tombe de Vix

La tombe de Vix fut découverte le 6 janvier 1953 par Maurice Moisson, agriculteur à Vix, mais officiellement et pour la presse de l’époque, par René Joffroy, archéologue autodidacte, président de la société archéologique locale et responsable des fouilles. Cette sépulture était située dans un champ, sous un tumulus arasé dont ne subsistaient plus que des pierres éparses qui attirèrent l'attention des archéologues ; cependant, le caveau, comblé de terre, était resté inviolé.

La reconstitution de 2019,

et celle de 2012 !

Une fois dégagé, dans des conditions assez difficiles, le caveau se révéla être la tombe à char d'une femme, vite surnommée la princesse de Vix (ou encore la dame de Vix),

Moulage d'après les radiographies du crâne de la Dame de Vix.

qui livra un important mobilier funéraire, bijoux, céramique et vaisselle de bronze. La pièce maîtresse de cette vaisselle est un cratère à volutes en bronze d'une contenance de 1 100 litres, le plus grand que l’Antiquité nous a légué, sans doute sorti d’un atelier corinthien grec d’Italie du Sud.

Le torque:

Une pièce exceptionnelle, un torque en or pur — présenté un temps comme un diadème pesant 480 g est retrouvé au niveau de la tête. Sa décoration aux extrémités de deux chevaux ailés,

rappellent le style orientalisant mais il est probable qu'il ait été confectionné localement par des artisans s'inspirant de la stylistique grecque et orientale, des techniques de l'orfèvrerie ibérique. Des études sur l'origine de l'or employé appuient cette hypothèse.

Le vase:

La pièce principale, le vase de Vix, un gigantesque cratère de bronze, le plus grand parvenu jusqu'à nous, a fait la renommée de cette découverte.

Sans doute sorti des ateliers grecs d'Italie du Sud vers 540-530 av. J.-C., et, outre ses dimensions exceptionnelles (1,64 m de haut pour un poids de 208 kg), sa décoration d'appliques de bronze en haut relief, anses en forme de gorgones et frise de chevaux et hoplites, en font un chef-d'œuvre dans l'art du bronze antique. Sa capacité est de 1 100 litres.

Autres:

Outre les restes du char,

une phiale d'argent hallstattienne,

plusieurs vases de bronze, d'origine étrusque, de la céramique grecque antique, sont déposés près du cratère, dans le caveau envahi de terre et d'eau lors des crues de la Seine.

La coupe attique à figure noire, la plus récente, date la sépulture d'une période légèrement postérieure à 525 av. J.-C.

Un second torque en bronze sur lequel s'enroule une lanière de cuir, a été retrouvé sur le ventre de la Dame de Vix. Ce collier, dépourvu d'un quelconque dispositif d'ouverture, se présente sous la forme d'un cercle parfaitement régulier dont le diamètre est équivalent à 26,8 centimètres. En outre, la défunte portait aux chevilles une paire d'anneaux faits de bronze et dont la face externe comporte des motifs striés, probablement obtenus par méthode d'incision.

Enfin, gisant à ses côtés ou à même le corps, huit fibules ont été mises en évidence. Sur l'ensemble de ces 8 artefacts exhumés, six d'entre eux « présentent un caractère exceptionnel ». Les archéologues ont ainsi pu recenser une fibule confectionnée en fer, un objet rarement répertorié concernant cette époque. Cette agrafe de fer, identifiée comme étant de « type F3B de Mansfeld », est ornée d'une boucle de petite taille et d'une sculpture en forme de corde. Les cinq autres fibules notables sont partiellement constituées de matériaux précieux, tels que de l'ambre issue de la mer Baltique ; du corail, probablement d'origine méditerranéenne ; ou encore, et révélé sur un unique exemplaire, d'or.

14 rue de la Libération, 21400 Châtillon-sur-Seine

Accès payant

Sources:

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