top of page

Eté 2019, de nouvelles fouilles archéologiques sur le site de la tombe celte de Vix.

Les techniques d’enregistrement des données en usage en 1953 n’autorisaient qu’une prise en compte partielle de la tombe. Aucune vue d’ensemble, aucun relevé stratigraphique n’existent pour cet espace funéraire.

De nombreuses questions restent en suspens, auxquelles l’équipe de spécialistes (archéologues, géomorphologues, céramologues etc…) tente de répondre. Le monument funéraire abrite-t-il encore des sépultures secondaires ? Pourrait-on, comme l’a montré le site princier de Lavau, déceler les traces d’un podium destiné aux funérailles de la princesse ?

Car la fouille opérée, en janvier 1953, par René Joffroy fut réalisée sans méthode aucune. Osons le dire, l’extraordinaire découverte s’avère aussi une réelle catastrophe archéologique, historique… Dans une rare archive radiophonique, conservée par l'INA, René Joffroy évoque sa fouille en des temps records, 75 heures pour vider cette chambre sépulcrale, là même où les archéologues y consacre désormais quatre à cinq mois.

La sépulture de Vix devait mesurer 3 m sur 3 sans qu’on connaisse exactement sa profondeur.

Des éléments de bois ayant été aperçus en 1953, on pense qu’un coffrage de bois devait recouvrir l’intérieur. "Le lieu n’avait pas d’entrée. Il était scellé pour l’éternité", pense l’archéologue. Pour l’instant, on n’en sait guère plus…

On sait cependant que la situation de la tombe n’était pas liée au hasard. Placée dans un endroit plat, en bordure de Seine, au pied du mont Lassois (colline d’une centaine de mètres de haut), elle était là pour être vue. D’où son importance.

A l’époque, les inhumations dans la région se faisaient sous des tertres artificiels (tumulus). A Vix, le tumulus, qui faisait peut-être 6 à 8 m de haut, était recouvert de pierres, toutes apportées spécialement pour sa construction. Par la suite, le site, d’une superficie de 2000 m², a pu servir de carrière dès l’Antiquité. "La tombe est arasée depuis fort longtemps. Ce qui a sans doute permis de la sauver", constate Bastien Dubuis. Elle n’a en effet pas été pillée.

La fouille 2019 a pris fin le 15 novembre. Des résultats précis devraient être communiqués ensuite. Les fouilleurs ont déjà découvert des clous d’ornementation du char non prélevés à l’époque, mais parmi les premières surprises, les archéologues se sont rendu compte que les pierres pour ériger le tumulus ont été amenées sur place. Ce qui renforce l’idée de la richesse, la puissance et l’importance de l’occupante de la tombe, ainsi que de sa capacité à mobiliser des moyens et une organisation.

À l’occasion de la reprise des fouilles du monument funéraire de la Dame de Vix, le musée ouvrait, pour les Journées Européennes du Patrimoine et jusqu’à la fin novembre, un espace d’actualité pour permettre à chacun de suivre l’évolution du chantier et les nouvelles découvertes...

Dans cet espace, des documents et des objets illustrent le chemin parcouru par les chercheurs pour la connaissance et la compréhension du site archéologique de Vix.

14 rue de la Libération, 21400 Châtillon-sur-Seine

Accès payant

Sources:

articles recents: 
recherche par TAGS: 
bottom of page