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Hiver 1953, découverte de la tombe princière de Vix

La tombe de Vix est une sépulture à char princière datant de la période du Hallstatt final (fin du VIe siècle av. J.-C.) se situant sur l'actuelle commune de Vix.

Découverte en 1953, elle nous est parvenue intacte. En raison de l'importance et de la qualité de son mobilier, elle est considérée comme une découverte de tout premier ordre pour cette période de la civilisation celtique, au regard de la caractéristique aristocratique de celle-ci et qu'elle se trouve être, de surcroît, une tombe de femme.

La Seine, Vix et le mont Lassois

L'oppidum du mont Lassois est une butte-témoin de grande taille qui domine la haute vallée de la Seine d'une altitude de 100 m environ, près de Châtillon-sur-Seine.

Des fouilles ont révélé qu'il a été occupé dès le néolithique puis durant plusieurs périodes postérieures. Sa situation géographique et topographique en fait un lieu stratégique pour contrôler la circulation dans la vallée où passe un des itinéraires antiques ramenant l'étain de Grande-Bretagne vers l'Italie (L'étain est connu depuis l'antiquité où il servait à protéger la vaisselle de l'oxydation et pour préparer le bronze).

Au VIe siècle av. J.-C., la population celtique locale, rattachée à la civilisation de Hallstatt et dirigée par une aristocratie de type matriarcal, profite de ce site exceptionnel pour prélever sans doute une taxe de passage aux marchands d'étain. La puissance et la richesse de l'aristocratie dominante établie au mont Lassois lui permet, suivant le rite funéraire de l'époque de la tombe à char, de constituer des sépultures d'un luxe exceptionnel.

La Dame de Vix

Cependant, le plus notable demeure que la sépulture de Vix renferme les restes d'une femme ayant sans doute le rang de reine et de prêtresse, ce qui est révélateur du statut de la femme dans la civilisation celtique à cette époque.

En janvier 1953, Maurice Moisson, alors le chef du chantier des fouilles menées par la société archéologique de Châtillon-sur-Seine, remarque un léger monticule et une concentration anormale de pierres dans un champ au pied de l'oppidum du Mont Lassois, près du petit village de Vix en Côte-d'Or.

Il signale immédiatement sa découverte à René Joffroy, archéologue autodidacte qui est alors président de la société archéologique locale. Ce dernier s'occupe activement de la poursuite des fouilles et de l'exhumation de tous les objets de la tombe, dressant la liste des objets recueillis.

Mais il ne prend pas le soin de noter pour chaque sépulture la position qu'occupait chaque objet, d'où une inévitable perte d'information.

Creusé dans le sol le caveau, d'environ quatre mètres de côté, est à l'origine recouvert d'un tumulus d'un diamètre de 38 mètres sur une hauteur d'environ un mètre de pierres et de terre aujourd'hui complètement arasé.

La fouille du contenu de la sépulture en janvier et février 1953 permet la reconstitution des différents éléments. Les restes du squelette allongé dans la caisse d'un char de parade à timon et quatre roues décoré d'appliques en bronze ont permis d'identifier le corps d'une femme d'une trentaine d'années.

La Dame de Vix dans les années 50, avec un étonnant objet d'or, que le fouilleur avait identifié comme un diadème dont les boules terminales auraient été appuyées sur les oreilles,

mais qui est plutôt un torque, normalement porté au cou, auquel on ne connaît aucun équivalent.

De nombreux bijoux, bracelets, torques, fibules en bronze parent la défunte. En raison de sa richesse et son prestige, le mobilier accompagnant les restes de la défunte, a été, lors de sa mise au jour et de son identification, dénommé « Trésor de Vix ».

Dans sa première publication sur la découverte de la tombe de Vix, René Joffroy mentionne bien le fait que Maurice Moisson est le véritable découvreur de la tombe de Vix, mais dans les éditions suivantes il ne mentionne plus le rôle premier de celui-ci et passe pour le premier et unique découvreur.

La place Maurice Moisson sur les bords de Seine à Vix.

14 rue de la Libération, 21400 Châtillon-sur-Seine

Accès payant

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